Des cabines de téléconsultation sont installées dans une chaîne de magasins alimentaires en plein cœur de ville. Elles permettent de consulter un médecin à distance tout en faisant ses courses. L’Ordre des médecins s’insurge.
C’est quoi les cabines de téléconsultation ?
Les cabines de téléconsultation vous met en relation avec un médecin généraliste. On parle de téléconsultation car vous entrez en contact avec ce médecin par écran d’ordinateur interposé. Dans la cabine de téléconsultation sont disposés des outils connectés comme un thermomètre, un tensiomètre ou un stéthoscope. Ils permettent au médecin de prendre vos constantes à distance.
Pourquoi consulter en téléconsultation ?
La téléconsultation est uniquement préconisée pour des petits maux : mal de ventre, mal de tête ou nez qui coule. Cette téléconsultation est particulièrement appréciée dans les déserts médicaux où il manque de médecin généraliste ou quand les praticiens ne prennent plus de nouveaux patients. A l’issue de la téléconsultation, le médecin vous prescrit, si besoin, des médicaments.
Où trouve-t-on ces cabines de téléconsultation ?
Une chaîne de magasin alimentaire citadin installe des cabines de téléconsultation dans ses rayons de parapharmacie. Toutefois, vous avez plus de chance de trouver une cabine de téléconsultation en pharmacie (où le pharmacien vous accompagne dans la mesure de vos constantes par exemple) dans les mairies ou dans d’autres collectivités.
Pourquoi l’Ordre des médecins est en colère ?
L’Ordre des médecins est remonté contre les cabines de téléconsultation dans les magasins alimentaires. L’Ordre déplore, dans les colonnes du Quotidien des médecins, «des pratiques sauvages». Ces télécabines «n’ont rien à voir avec la santé des patients, ce n’est que du commerce, que du business, qui répond à un appel d’offres économique».
Une loi pour réguler ces télécabines
Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2023 prévoit d’encadrer le fonctionnement des cabines et autres bornes de téléconsultation, en introduisant l’obligation d’un agrément ministériel pour les sociétés de téléconsultation.