C’est la première fois qu’un cancer du sein est reconnu comme maladie professionnelle en France. Qu’est-ce que cela change ? Quelle est la profession de la patiente concernée par cette reconnaissance?
Une première en France qui ouvre la voie
Après des années de combat judiciaire, le cancer du sein de Martine, 61 ans, a été reconnu comme maladie professionnelle, relate Le Parisien dans son édition du 27 mars. A ce titre, elle a été indemnisée. Cette première en France pourrait faire jurisprudence. Ce qui ouvre la voie à d’autres femmes souffrant de cette maladie. Elles pourraient aussi faire reconnaître leur cancer du sein comme maladie professionnelle et recevoir des indemnités.
Quelle profession est mise en cause ?
La profession de Martine n’a pas été révélée. En revanche, le facteur favorisant le cancer du sein l’a été : il s’agit d’un travail de nuit. En effet, l’Institut national de la recherche et de sécurité (INRS) estime que ce type d’activité est liée à «une augmentation statistiquement significative de cancer du sein». Sur son site, l’Inrs tient à jour un tableau des maladies professionnelles reconnues en France. C’est le cas, par exemple, du cancer broncho-pulmonaire provoqué par l’inhalation de poussières d’amiante. Toutefois, des malades se battent pour faire reconnaitre le cancer des ovaires et du larynx dû à l’exposition à l’amiante dans un cadre professionnel.
Qui décide si une maladie devient « professionnelle » ?
Deux organismes sont chargés de la reconnaissance des maladies professionnelles : la CPAM (Assurance-maladie) et la MSA. Ces deux organismes interrogent les malades sur l’origine de leur pathologie, et vont procéder à des enquêtes dans certains cas. Outre le lien établi entre la maladie et le cadre professionnel, la pathologie doit entraîner une incapacité permanente d’au moins 25 %.
Indemnités perçues par la salarié malade
Quand la maladie professionnelle est reconnue comme telle, les traitements liée à la maladie sont intégralement pris en charge. Surtout, cette reconnaissance ouvre le droit aux indemnités journalières et à une indemnité spécifique liée à une incapacité permanente.
Sources : Le Parisien, l’Inrs