On ne connaît pas encore tous les risques liés à une exposition prolongée aux ondes des téléphones portables, quand ils sont près du corps, comme dans la poche d’une veste ou d’un pantalon par exemple. En revanche, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), donne quelques recommandations et quelques éléments de réponse.
Des études existantes peu concluantes
Dans un rapport de 2019, l’Anses étudie le débit d’absorption spécifique, le DAS, un indicateur qui permet de mesurer la quantité d’énergie intégrée par le corps lorsque celui-ci est exposé à des ondes électromagnétiques. Il ne doit pas excéder 2 watts/kg, seuil à partir duquel on considère les expositions comme « élevées », d’après une directive européenne en vigueur.
En revanche on ne sait pas si cette exposition prolongée à des DAS élevés, peut avoir des incidences sur la santé humaine, car il existe peu de preuves. Selon l’Anses, les études existantes sont peu concluantes ou contradictoires. Mais d’après elle, certains téléphones « encore mis sur le marché » ne respectent pas les réglementations en matière d’émissions d’ondes électromagnétiques. En 2016, l’Agence française de fréquence (Anfr) affirmait déjà que de nombreux téléphones, testés entre 2012 et 2016, dépassaient largement les normes autorisées dans leurs conditions réelles d’utilisation : 5 mm de distance de la tête ou du tronc.
Quels sont les effets ?
Des tests ont été faits sur des animaux. Si les preuves sont limitées, il existe un effet des ondes sur l’activité des synapses (qui connectent les neurones) l’activité et la plasticité cérébrale. Plus étonnant, il y a un effet sur la maladie d’Alzheimer, avec une amélioration des performances cognitives.
Quant aux effets cancérogènes et autres sur la santé, il n’y a aucune preuve. Mais comme aucune étude n’a été faite sur l’humain, ces résultats sont à lire avec précaution. Sans compter que la valeur du DAS mesurée en laboratoire est en général censée représenter un cas maximal d’exposition théorique, « qui ne devrait en pratique jamais être atteint », précise l’Anses. De plus, l’Anses précise que ce qui a étudié, c’est l’impact d’un rayonnement équivalent à 2W/kg ou plus sur l’ensemble de l’animal. Mais la limite pour l’homme « corps entier » est de 0,08 W/kg et donc supérieur.
Il reste conseillé de rester éloigné
L’agence souhaite désormais aller plus loin et demande à ce que « les mesures de vérification de conformité du “DAS tronc (1)” des téléphones mobiles soient effectués au contact du corps ». Mais en attendant des vérifications plus stricte, un conseil est donné dans le rapport : respecter des distances d’éloignement entre l’appareil et le corps signalées dans les notices des téléphones portables.
3 commentaires
ok merci mais moi je pense que la 5g n est pas bonne pour la santé
Comme pour beaucoup de sujets, encore un article accrocheur qui peut être résumé par « on ne sait rien, mais ça n’empêche pas de faire de la copie »
La première étude sur les risques induits par la téléphonie mobile s’était limitée à rechercher des effets thermiques. Depuis cette primo étude on n’a guère cherché à progresser et on en reste presque à chercher les effets des ondes électromagnétiques sur un steak. Le fait que c’est un être vivant biologique qui fait usage du mobile ne fait pas partie de l’équation. Pour la forme on stigmatise quelques fabricants ou modèles parce qu’ils dépassent de quelques fractions le « seuil administratif » quand des pays autrement précautionneux et informés des effets des rayonnements électromagnétiques fixent des limites bien plus basses qui interdiraient presque tout le parc mobile occidental…quand on veut pas savoir et ben c’est simple, on sait pas !