C’est un phénomène bien souvent irrésistible : lorsqu’une personne bâille devant vous, vous bâillez aussi. Et c’est très normal selon des chercheurs américains.
1. Le bâillement est lié à l’empathie !
Le bâillement se caractérise par un étirement généralisé de vos muscles intercostaux et de votre diaphragme. Ce cycle respiratoire se traduit par une inhalation longue puis une expiration avec une décontraction musculaire.
Quand votre compagnon, collègue, ami…bâille près de vous, immédiatement, l’envie de bâiller vous prend aussi. Ce phénomène contagieux est lié à notre capacité d’empathie et serait dû également à une hormone intervenant dans le sentiment d’appartenance à un groupe. Des chercheurs californiens de l’université de Stanford ont montré que cette hormone, nommée l’ocytocine, est associée au bâillement.
2. L’échokinésie du bâillement
L’échokinésie du bâillement est le terme scientifique utilisé pour parler de la contagion des bâillements. Les mécanismes de ce phénomène ne sont pas encore identifiés mais les chercheurs en neurosciences ont soupçonné qu’il y a un lien entre les neurones miroirs et le corps. Et c‘est grâce à ces neurones que vous êtes capables de vous mettre à la place de la personne près de vous et de deviner ses intentions.
Ce phénomène neurologique est instantané et involontaire, et correspond à l’origine d’un apprentissage « par imitation » et de l’empathie. Les chercheurs californiens ont utilisé l’imagerie par résonance magnétique pour observer l’activité neuronale face à des bâillements et ont confirmé le rôle de ces neurones miroirs.
Ce processus neurologique a été expliqué aussi par le psychologue Steven Platek, de l’université de Drexel : « les personnes sensibles au bâillement des autres identifient mieux l’état psychologique de leurs semblables avec une capacité d’empathie remarquable ».