Le fonctionnement des urgences hospitalière «n’a jamais été aussi altéré», s’inquiète le Samu-Urgences de France (SUdF). Il vient de publier une enquête édifiante sur la situation des urgences cet été. ON fait le point.
Urgences fermées dans 60 départements
Cet été, les services des urgences à l’hôpital ont fermé au moins une fois dans 6O départements de France. C’est le résultat d’une large enquête-bilan du Samu-Urgences de France. En juillet et en août , 163 services d’urgences ont dû fermer au moins une fois. 25 % d’entre eux ont fermé en continu «jour et nuit», tandis que 75 % n’ont fermé que la nuit
Urgences fermées par manque de personnel
Les fermetures des services des urgences sont liées à un manque de personnel. L’enquête du SUdF évoque «une tension supplémentaire sans précédent sur les ressources médicales hospitalières. Il pointe du doigt «l’absence de valorisation suffisante de la permanence des soins couplée à l’application de la Loi Rist (sur l’intérim).
Urgences fermées : perte de chances pour le patient ?
70% des services mobiles d’urgence (Smur) ont fermé au moins une unité cet été, et ce dans les deux tiers des départements. Les départements les plus touchés par la fermeture des unités de Smur sont la Gironde, la Vendée, le Nord et les Pyrénées-Atlantiques. Ces fermetures sont fréquentes dans 26% des cas, «mettant en péril la sécurité de la population», écrit le SUdF dans son enquête bilan.
«La dégradation de l’accès aux soins urgents»
Le Samu-Urgences de France tire la sonnette d’alarme face à un système qui «donne l’illusion d’avoir tenu, mais à quel prix et dans quelles conditions ?». Il demande des mesures fortes, «la dégradation de l’accès aux soins urgents en France ne peut plus se poursuivre».