Des étudiants en pharmacie manifestent pour une réforme de leur étude. Alors qu’il manque des pharmaciens en France, les facultés de pharmacie manquent, aussi, d’étudiants…
Les étudiants en pharmacie « invisibles » ?
En deuxième année de fac de pharmacie, 471 places sont vacantes en deuxième année. Selon Lysa Da Silva, présidente de l’Association des étudiants en pharmacie (Anepf), trois facteurs expliquent ce désamour des jeunes français pour les études en pharmacie : la réforme des études de santé avec une première année commune, l’invisibilisation de la pharmacie et des études qui n’évoluent pas.
Décalage entre le terrain et les études
«Le pharmacien prend de plus en plus de missions partagées, comme la vaccination. Mais le problème c’est que notre formation n’évolue pas», explique la présidente des étudiants en pharma. C’est pourquoi les étudiants ont manifesté le 21 novembre dernier. Pour faire bouger leur formation et notamment la mise en place de la réforme du 3ème cycle.
Plus de pratique dans leur formation en pharmacie
«Aujourd’hui, ce qu’on demande, ce sont des approches par compétences, donc beaucoup plus de pratique», fait valoir Lysa Da Silva. « La réforme du 3ème cycle permettrait par exemple de faire un stage par semestre, de pouvoir réellement voir ce qu’est l’exercice officinal dans différents milieux. Ce serait une revalorisation de statut». A l’image de ce qui se fait déjà en fac de médecine.
Pétition en ligne pour soutenir les étudiants en pharmacie
Le maillage territorial actuel est de 31 pharmacies pour 100.000 habitants. «La distance de la pharmacie la plus proche pour l’ensemble des communes françaises est de 3,8 kilomètres», rappelaient nos confrères du Figaro dans un article de décembre 2022. Les étudiants en pharmacie estiment que si rien n’est fait, des pharmacies continueront de fermer, engendrant des déserts pharmaceutiques. Ils ont lancé une pétition en ligne.