Alors que les jeunes médecins et les internes en médecine défendent l’utilité de l’Aide médicale d’Etat (AME), le ministre de l’Intérieur a fait savoir que la réforme de l’AME serait engagée dès 2024 mais de manière un peu différente de ce qui était annoncé.
L’AME, un sujet de santé publique
«Ce n’est pas un sujet d’immigration, mais un sujet de santé publique», avait déclaré le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau à propos de l’Aide médicale d’Etat. Il faisait face au ministre de l’Intérieur qui souhaitait la supprimer. Finalement, cette aide sera modifiée «dès le début de l’année 2024».
Ce qui changerait dans l’AME en 2024
Le rapport remis au gouvernement, souligne «l’utilité sanitaire» de l’AME ainsi que les «limites et risques» de son remplacement par une aide médicale d’urgence. Ce qui changerait serait les critères d’éligibilité, notamment sur les proches bénéficiaires de l’aide sans être eux-mêmes inscrits au dispositif.
A qui bénéficie l’AME ?
L’AME concerne 320.000 personnes par an. Elle permet une prise en charge à 100% des frais médicaux et hospitaliers. «Elle est ouverte aux étrangers en situation irrégulière, qui ne possèdent ni titre de séjour, ni document attestant d’une demande en cours de titre de séjour», rapporte BFMTV. Une fois attribuée, l’AME est accordée pour 1 an. Le renouvellement doit être demandé chaque année, stipule Service-public.fr.
Les futurs médecins défendent l’AME
Les internes en médecine, les jeunes praticiens et les étudiants en médecine défendent l’aide médicale d’État. Dans un communiqué commun, ils écrivent : «priver des êtres humains de soins en raison de leur statut administratif est indigne. Il s’agit d’une atteinte grave aux droits de l’Homme.»
Supprimer l’AME est un contre-sens économique
«Les dépenses engendrées par des prises en charge tardives et dans l’urgence en milieu hospitalier, faute de suivi et de prévention assurés en ambulatoire», créeront un surcoût pour l’Assurance-maladie, affirment les jeunes médecins.