La flore intestinale désigne l’ensemble de bactéries, virus et champignons peuplant votre tube digestif. Un mauvais équilibre de ce microbiote suite à une mauvaise alimentation, serait responsable de diverses maladies. Comprendre les aliments qui peuvent détruire votre microbiote intestinal est donc primordial.
Microbiote intestinal : de quoi s’agit-il ?
Depuis plusieurs années, les scientifiques s’intéressent de près à notre système digestif, et plus précisément, à notre microbiote intestinal.
Le microbiote intestinal est un ensemble de micro-organismes (bactéries, levures, champignons) qui peuple nos intestins. Selon l’institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), on compterait près de 160 espèces de bactéries, pour 10 000 milliards de micro-organismes en moyenne chez l’adulte.
Ces micro-organismes participent à la digestion des aliments, à l’assimilation des différents nutriments, et jouent un rôle important dans la modulation de notre système immunitaire.
Quels sont les aliments nuisibles à votre flore intestinale ?
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Les aliments ultra-transformés
Les aliments ultra-transformés sont riches en additifs alimentaires, en conservateurs et en ingrédients artificiels. Ces substances peuvent perturber l’équilibre de la flore intestinale. De plus, ces aliments sont souvent pauvres en fibres alimentaires, qui sont essentielles pour nourrir les bonnes bactéries intestinales.
En France, la consommation d’aliments transformés est en constante augmentation. Selon une étude récente, près de 60% des repas consommés par les Français sont composés d’aliments transformés.
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Le sucre
Plusieurs études ont montré que la consommation excessive de sucre peut perturber votre microbiote intestinal. En effet, les régimes riches en sucre peuvent favoriser la croissance de bactéries pathogènes, tout en réduisant la diversité des espèces bénéfiques.
Ce déséquilibre peut entraîner une inflammation chronique qui est associée à de nombreuses maladies, y compris les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) et le syndrome de l’intestin irritable (SII).
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Les graisses saturées
Chez les souris de laboratoire nourries d’une pâtée extra-grasse comme chez des patients atteints de syndrome métabolique, le constat est le même : trop de gras au quotidien réduit ainsi la quantité d’Akkermansia muciniphila, une bactérie bénéfique qui améliore la glycémie et protège contre la formation de plaques graisseuses dans les vaisseaux sanguins.
L’excès de gras alimentaire entraîne une diminution des lactobacilles et bifido-bactéries, de « bonnes » bactéries qui réduisent l’inflammation et la formation du tissu adipeux.
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L’alcool
Une équipe de chercheurs de l’Université Complutense de Madrid s’est intéressée au rôle que le microbiote intestinal pouvait potentiellement jouer dans la consommation d’alcool.
Selon les résultats, une forte consommation d’alcool a été associée à la constipation. Les selles sont très dures, sous forme de petites billes détachées comparables à des noisettes. Par ailleurs, les chercheurs ont également observé une forte augmentation de l’abondance des Actinobactéries chez les personnes consommant régulièrement et en grande quantité de l’alcool.