Vous pourrez bientôt auto-déclarer votre arrêt maladie sans passer par un médecin. C’est ce que préconise la Cour des comptes. Pourquoi un tel projet ? Comment est-ce possible concrètement ?
Déclarer soi-même son arrêt de travail
Le gouvernement réfléchit à une réforme qui permettrait aux salariés d’auto-déclarer leurs arrêts de travail de «très courte durée». Un arrêt-maladie où le médecin ne serait plus nécessaire. Le but : libérer du temps médical car la France fait face à une pénurie de médecins généralistes. C’est en tout cas l’idée émise par la Cour des Comptes dans un rapport publié mi-mai.
En discussion avec les employeurs
Le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux, a dit vouloir «ouvrir (ce sujet) avec les employeurs» sur le plateau de TF1. «La question est effectivement de voir son encadrement et veiller à ce que ce ne soit pas une nouvelle filière d’abus», a-t-il avancé. «C’est un équilibre à trouver, mais en tout cas la mesure mérite d’être discutée», a-t-il ajouté.
Une piste pour faire des économies ?
Les salariés peuvent déjà auto-déclarer leur arrêt maladie au Québec. Au Royaume-Uni, cette procédure concerne les arrêts de travail de moins de sept jours. Elle a été mise en place en 1985. Aujourd’hui, un simple formulaire suffit au salarié britannique pour se mettre en arrêt maladie de courte durée. En revanche, il existe une carence de 3 jours pendant lesquels le salarié n’est pas rémunéré.
Trois jours de carence
La Cour des Comptes songe d’ailleurs à copier ce système de carence, d’un à trois jours non indemnisés, ni par l’Assurance maladie, ni par l’employeur. En effet, en France, les trois premiers jours d’un arrêt maladie ne sont pas indemnisés par l’Assurance maladie, mais ils sont souvent pris en charge par les employeurs privés.