L’Inserm vient de publier une série de mesures pour réduire la consommation d’alcool au niveau national. L’objectif est aussi d’améliorer la santé des Français. Car l’alcoolisme est la deuxième cause de mortalité évitable en France.
43 millions de Français consomment de l’alcool.
La plupart le réservent à l’apéro de la fin de semaine mais d’autres il s’est transformé en addiction. L’alcool est responsable, chaque année, de 41 000 décès. Première cause d’hospitalisation, la prise en charge de l’alcoolisme engendre un coût total de 118 milliards d’euros chaque année (contre 120 milliards pour le tabac). Ceux qui consomment le plus sont les jeunes et les seniors.
Faire appliquer la loi Évin
Des experts de l’Inserm ont proposé plusieurs mesures fortes pour réduire la consommation d’alcool. L’une d’elles est le renforcement de la loi Évin de 1991. « La taxation de 10 % des dépenses de publicité sur l’alcool pour une redistribution à la recherche et à la prévention, prévue dans la loi Évin n’est pas appliquée », pointe du doigt Karine Gallopel-Morvan, professeur en Santé publique, dans les colonnes du journal Le Monde.
Pas de publicité dans les espaces publics
L’Inserm souhaite aussi appliquer une autre mesure de la Loi Evin : interdire la publicité dans les lieux publics. Autre détail ; rendre les avertissements sanitaires plus visibles, comme c’est aujourd’hui le cas pour les paquets de cigarettes par exemple.
Augmenter les prix
Agir sur le portefeuille des Français est une mesure simple mais dissuasive. Les experts de l’Inserm conseillent un prix minimum par unité d’alcool, à l’instar de la taxe soda. En effet, certains alcools comme le vin, restent peu taxés en France.