Le bisphénol A (BPA) est l’un des principaux perturbateurs endocriniens. Selon une nouvelle étude européenne, il est présent dans 92 % des organismes des Européens.
Bisphénol A responsable de cancers et d’infertilité
Le bisphénol A (BPA) est «une substance chimique de synthèse» rappelle l’Agence de santé et de l’environnement (Anses). Il est présent dans de nombreux produits en plastique. Il est pourtant connu comme perturbateur endocrinien. Deux rapports de l’Anses en 2011 ont mis en évidence des effets «sur la reproduction, le métabolisme et les pathologies cardiovasculaires et ce, à de faibles niveaux d’exposition».
Bisphénol A : dépassement «entre 71 % et 100 %»
L’Agence européenne de l’environnement a mesuré les taux de bisphénols A et deux de ses substituts (bisphénol S et F) entre 2014 et 2020 chez 2 756 adultes vivant dans 11 pays différents. «Le BPA a été détecté chez 92 % des participants adultes de onze pays européens», selon un rapport de l’agence européenne de l’environnement (AEE) publié le 14 septembre dernier. Le niveau de dépassement observé varie «entre 71 % et 100 %».
Du bisphénol A dans les biberons jusqu’en 2014
En France, le bisphénol A est interdit depuis 2015 dans la composition des contenants alimentaires : biberons, bouteilles en plastique ou conserves. Est-il trop tôt pour observer les bienfaits de cette interdiction ? Car selon les mesures de l’agence européenne, les taux de bisphénols A, S et F dépassent les seuils dans 100 % des cas en France. Le même taux de dépassement est constaté au Luxembourg et au Portugal. «C’est en Suisse que les niveaux dépassent le moins les seuils, avec 71 %», observe l’agence européenne.