Non, ce n’est pas une blague, le monde a connu une augmentation du cancer de gorge. Près de 5000 cas ont été enregistrés en France en 2018. Le coupable ? Le papillomavirus humain (HPV) transmis lors de rapports sexuels bucco-génitaux. Découvrez plus de détails dans notre article ci-dessous.
Le papillomavirus : une prévalence élevée
Le HPV est particulièrement contagieux et peut engendrer de nombreuses maladies selon le type de virus, aller des verrues génitales aux cancers. Il est responsable de l’apparition de plusieurs cancers : col de l’utérus, vagin, anus, pénis et plusieurs cancers de la cavité orale, de l’oropharynx, et des amygdales.
Selon l’étude du CIRC publiée en 2018, le papillomavirus est responsable de 6400 cancers par an en France. Près de 50% de ces cancers concernent le col de l’utérus. Le HPV est aussi à l’origine d’une grande partie du cancer de la gorge.
Au niveau mondial, ce sont 600 000 cancers qui sont dus chaque année au virus HPV (Arbyn, 2012).
Le risque de rattraper le HPV s’accroît avec le nombre de partenaires
Pour la majorité des cas, les cancers de gorge sont causés par une infection au virus du papillomavirus humain (HPV). Le risque s’accroît avec le nombre de partenaires avec qui une personne a eu des rapports sexuels oraux. Le virus peut se répliquer de façon continue et, au fil du temps, il s’insère à des positions aléatoires dans l’ADN, ce qui peut engendrer un cancer.
Hisham Mehanna, professeur à l’Institute of Cancer and Genomic Sciences à l’Université de Birmingham, explique que le principal risque de transmission est le nombre de partenaires sexuels d’une personne. Les personnes ayant eu plusieurs partenaires (6 et plus) dans leur vie ont 8,5 fois plus de risques de développer un cancer de l’oropharynx que celles ne pratiquant pas le sexe oral.
Selon Santé Publique France, l’infection à HPV est la maladie sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente. Près de 80% des personnes seront infectées au cours de leur vie.
Le vaccin contre le papillomavirus humain (HPV)
La vaccination contre le Papillomavirus (VPH) a été mise en place dans plusieurs pays afin de prévenir le cancer (gorge, col de l’utérus…). Certaines études suggèrent que les garçons sont protégés par l’immunité collective dans les pays où la couverture vaccinale des filles est plus de 85 %. Cette initiative devrait permettre d’ici quelques années, de réduire la prévalence du cancer de l’oropharynx. Cependant, il faut sensibiliser les gens à l’existence de ce problème et les encourager à se faire vacciner, car on observe dans de nombreux pays une croissance de la réticence vis-à-vis des vaccins.