Si certains grains de beauté sont parfaitement inoffensifs, d’autres peuvent représenter un risque réel pour la santé de la peau. En France, près de 80 000 cancers cutanés sont diagnostiqués chaque année, dont une partie aurait pu être détectée plus tôt grâce à une observation régulière de la peau. Pour y voir plus clair, une méthode simple permet de différencier un grain de beauté normal d’une lésion suspecte : la technique ABCDE.
Pourquoi surveiller ses grains de beauté ?
Les grains de beauté, appelés naevus en langage médical, apparaissent chez la majorité des individus. Leur taille, leur couleur ou leur emplacement peuvent varier, mais leur aspect général reste souvent stable dans le temps. Lorsqu’un grain de beauté change brutalement d’apparence, cela peut être le signe d’un mélanome, un type de cancer de la peau parmi les plus agressifs.
L’augmentation du nombre de cas de mélanome au fil des années est fortement liée à des expositions solaires répétées sans protection adéquate. Le bronzage excessif, en particulier en cabine UV, et les coups de soleil durant l’enfance augmentent considérablement les risques.
ABCDE : une méthode visuelle pour détecter un grain de beauté suspect
Pour ne pas laisser passer un signe inquiétant, la méthode ABCDE est une solution simple d’auto-surveillance de la peau. Elle repose sur 5 critères visuels faciles à mémoriser :
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A pour Asymétrie : si une moitié du grain de beauté ne ressemble pas à l’autre.
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B pour Bords : des contours irréguliers ou flous peuvent alerter.
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C pour Couleur : plusieurs couleurs (brun, noir, rouge, voire bleu ou blanc) sur une même lésion.
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D pour Diamètre : tout grain de beauté de plus de 6 mm mérite une attention particulière.
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E pour Évolution : une modification rapide de l’aspect est un signal fort.
Cette méthode peut être appliquée à la maison, dans une pièce bien éclairée, idéalement trois à quatre fois par an. Toute anomalie détectée doit être montrée à un professionnel de santé, de préférence un dermatologue.
Qui est concerné par le risque de mélanome ?
Certaines personnes présentent des facteurs de risque plus élevés, notamment celles qui :
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Ont une peau claire ou des taches de rousseur
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Bronzent difficilement ou attrapent facilement des coups de soleil
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Possèdent un grand nombre de grains de beauté (plus de 50)
Les femmes enceintes, les personnes ayant des antécédents familiaux ou une peau sensible doivent également redoubler de vigilance.
Prévenir plutôt que guérir : les gestes à adopter
La meilleure manière de réduire le risque de cancer de la peau reste la prévention solaire. Voici quelques conseils simples mais efficaces :
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Éviter de s’exposer entre 12h et 16h, lorsque les rayons UV sont les plus intenses
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Appliquer une crème solaire à indice élevé toutes les deux heures, même à l’ombre
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Porter des vêtements couvrants, un chapeau à large bord et des lunettes de soleil
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Éviter les cabines de bronzage, connues pour augmenter le risque de mélanome
Enfin, un contrôle dermatologique annuel est recommandé, même en l’absence de symptômes visibles.