Martin Hirsch est directeur général des hôpitaux de Paris (AP-HP). Il alerte les autorités sanitaires sur le manque d’infirmières. Quelles sont les raisons ? Quelle sont les conséquences pour les patients ?
15% des lits fermés en Ile-de-France
Martin Hirsh tire la sonnette d’alarme sur le manque de soignants. «D’habitude, on a à peu près 4% ou 5% de nos lits qui ne sont pas ouverts, parce qu’il y a un problème ponctuel ou parce qu’on désinfecte», rappelle Martin Hirsh sur la situation en Ile-de-France. « Depuis six mois, ça oscille entre 14% et 16% », s’inquiète-t-il lors d’une interview accordée à France Info.
La Covid a épuisé les soignants
«Pendant le Covid, tout le monde a donné le meilleur de lui-même, et on a sauvé des vies», souligne Martin Hirsh. Un dévouement qui a épuisé les soignants à tous les niveaux. «Depuis l’été 2021, il y a une sorte de désaffection, de ras-le-bol, de difficulté», ajoute le directeur de l’AP-HP.
Quelles répercussions pour les patients ?
« On est perpétuellement sur la brèche. On ne tourne pas comme on devrait tourner», souligne Martin Hirsh pour les hôpitaux d’ile-de-France. Dans d’autres régions, comme à Orléans, le service des urgences ne reçoit que les urgences vitales. Enfin, lorsque le plan blanc est programmé, toutes les opérations considérées comme non urgentes sont repoussées.
Le modèle de l’hôpital à revoir
Lors du Ségur de la santé, le ministre de la Santé avait revalorisé le salaire des infirmiers. Insuffisant selon martin Hirsh pour qui le problème est plus profond. «Le modèle sur lequel on a construit l’hôpital (…) n’est plus adapté aujourd’hui : quand les infirmières, sortant d’école, préfèrent l’interim, en choisissant les jours où elles travaillent, plutôt que de prendre un emploi stable, c’est qu’il y a un problème», constate-t-il au micro de France info.
7 commentaires
Curieux que l’article ne mentionne pas les 60’000 infirmiers qui ont été mis à la porte pour avoir renoncé de se faire vacciner ! ce sont des journalistes qui écrivent ces articles ou bien des conseillers privés du gouvernement employés par une certaine société américaine ?
Réveillez votre sens critique et ouvrez les yeux bon sang ! On a tué les hôpitaux et on vient pleurer qu’un petit virus a décimé une infime partie de la population… cette histoire est loin d’être finie et vous verrez qu’à l’automne prochain on va nous enfermer masqués, quintuplement vaccinés, appauvris et rationnés en produits alimentaires vu la pénurie (volontaire) qui se prépare ! Merci l’OMS, Vive le peuple de Shangaï !
Le pb n’est pas le Covid (0,6 % de suspensions) ou le ras le bol. Le pb est bien plus général que ça, c’est le pb des nouvelles générations qui ne veulent plus signer de CDI mais faire les missions qu’elles veulent et gérer leurs indispo comme elles veulent, quitte à pointer au chômage si c’est nécessaire… le pire c’est que c’est possible et légal. Et les CDI se retrouvent dans la merde à faire des gardes supp. Là ou je bosse c’est comme ça et les récentes augmentations de salaire pourtant conséquentes n’y ont rien changé.
Et c’est dans tous les secteurs pareil. Pas envie de finir tard, pas envie de faire des nuits, pas envie de faire des mercredi, des we… gnia gnia gnia. Fini la discipline, la conscience professionnelle et le sens des responsabilités! Les nouvelles générations ne veulent pas se faire chier, et c’est mondial, ma belle sœur kiné aux EU dit la même chose : a du mal à trouver des jeunes remplaçants pour ses congés, ou alors à condition de les payer plus cher qu’elle même qui a 25 ans de bouteille!
Non pas licenciés mais SUSPENDUS , c’est -à-dire sans revenus , impossibilité de chercher un travail (contrat en cours ,même suspendu) aucune aide d’aucune sorte . 0 euros de revenus !
A moins de démissionner .
Et chat échaudé … ces personnes vont peut-être y regarder à deux fois avant de regagner un système qui, après les avoir fait applaudir chaque soir en début de pandémie , les traite ainsi !
Bonjour . Merci . Ont oublie les soignants suspendu , remercier par le cher président après avoir été présent pendant 2 ans de COVID . Suspendu comme des mal propre parce qu’ ils veulent être libre de choisir . Ils viennent pleurer parce qu’ il n’y a pas de personnel !!!! . Certains soignants ont décidé de faire une reconversion et je leur souhaite toute la réussite On ne traite pas les gens comme ça . Les jeunes diplômés ne veulent plus faire ce métier, ne reste pas longtemps .
Je suis du milieu médical
Après plus de 20 ans , j’ai été suspendu parce que j’ai préféré attendre les nouveaux vaccins par rapport à mon problème de santé , même avec une contre indication j’ai été suspendu . Vaccinée j’attend toujours de reprendre . Dommage quand on aime son métier de se dire il faut penser à changer .
et si on payait tout simplement le passage aux 35 h payé 39h!
En passant les postes au 35h, on a créé un trou de disponibilité, car il n’a pas été embauché suffisamment de personnel médicaux pour compenser le temps de travail perdu. D’autant qu’avec une sécurité sociale chroniquement en déficit, il a fallu faire des choix économiques. On en revient, si on compare avec l’Allemagne, qu’il y a plus de personnel administratif dans nos hopitaux qu’en Allemagne. On a également plus de petits centres. Il faut sans doute embaucher plus d’infirmiers mais rationnaliser aussi le système. Rationaliser les achats des matériel à fort coût (IRM par exemple). Ces appareils pourraient être centralisés dans les grands établissements et utilisés sur une plage horaire plus étendue, pour en reduire le nombre à acheter tout en fluidifiant l’usage.
La je suis d’accord..pourquoi l’article ne parle pas des infirmières qui ont était dégagée après avoir refusé le vaccin..(qui je rappelle avec le recul qu’il ne sert à rien)
Vous n’êtes pas fatigué de répéter toujours la meme chose ? ce n’est meme pas le sujet de l’article. Êtes-vous seulement concerné par ces pb d’effectifs ? Moi oui tous les jours!