L’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) n’est pas si facile selon une enquête du Planning familial. 82% des femmes ayant recours à l’IVG signalent des difficultés. Lesquelles ?
Délais d’attente trop longs
L’enquête du Planning familial, réalisée par l’institut Ifop, 82% des femmes ayant eu recours à un avortement constatent des obstacles à l’accès à l’avortement. Le premier est le délai d’attente, jugé trop long. En effet, 54% des femmes interrogées, qui ont avorté dans un établissement de santé, ont attendu plus de sept jours pour avoir un rendez-vous pour une IVG.
La peur d’être jugée par ses proches
Près d’une femme sur trois ayant eu recours à l’IVG (28%) ne s’est pas sentie soutenue par sa famille ou son entourage. Elles sont autant à avoir dû se rendre seule à l’IVG. De plus, quatre femmes sur dix (38%) interrogées ont ressenti de la pression, que ce soit pour avorter (29%) ou ne pas avorter (31%).
Bon accompagnement des professionnels de santé
Près de huit femmes sur dix estiment avoir été bien informées (79%) et bien accompagnées (79%) lors des échanges avec les professionnels de santé avant l’avortement, observe cette enquête. Toutefois, une ombre subsiste. Les femmes vivant en zone rurale et les femmes immigrées sans nationalité française rencontrent plus de difficultés pour accéder à l’avortement.
Légère augmentation des IVG en France
Le nombre d’IVG réalisées en France est en hausse de 3,7% en 2023 par rapport à 2022, selon les derniers chiffres communiqués par le gouvernement le 25 septembre dernier. Une hausse liée, en partie «au peu d’informations autour de la contraception», souligne Sarah Durocher à Franceinfo. Elle est présidente du Planning familial.