La France est le premier État au monde à inscrire dans sa Constitution la «liberté d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse». Retour sur ce vote historique.
«Liberté garantie »
La France est le premier pays au monde à intégrer le droit à l’IVG dans sa Constitution lors du vote du Parlement, réuni en Congrès, le 4 mars dernier. L’Assemblée nationale et le Sénat avaient déjà adopté, fin février, «la liberté garantie » pour une femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse (IVG).
Hommage à Simone Veil et à toutes les autres femmes
49 ans après la promulgation de la loi Veil, Gabriel Attal a rendu hommage à Simone Veil et Gisèle Halimi.
«Nous avons une dette morale» envers toutes les femmes qui «ont souffert dans leur chair» d’avortements illégaux, «parfois jusqu’à en perdre la vie», a ajouté le Premier ministre.
Quand les femmes meurent d’un avortement non sécurisé
Les avortements clandestins dits nos sécurisés sont la troisième cause de mortalité maternelle dans le monde, rappelle Amnesty International. 22 millions d’avortements non sécurisés ont lieu chaque année dans le monde. Le droit à l’IVG régresse dans le monde notamment aux États-Unis ou en Europe de l’Est.
Clause de conscience des professionnels de santé
Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a précisé que l’entrée du droit à l’IVG dans la Constitution ne « rend absolument pas caduque » la clause de conscience des professionnels de santé.