La ministre du Travail et de la Santé a défendu la « taxe lapin » pour responsabiliser les Français face à 27 millions de rdv médicaux non honorés chaque année.
5 euros de taxe en cas d’oubli de rdv médical
En janvier, le gouvernement avait déjà évoqué la mise en place d’une taxe lapin pour lutter contre les rendez-vous médicaux non honorés. Chaque année, ce sont 27 millions de rendez-vous qui sont ainsi oubliés. Une taxe évoqué par Gabriel Attal le 6 avril dernier. Il s’agit, pour le moment d’un projet de loi.
Prévenir 24 heures à l’avance
Le projet de loi prévoit de prévenir 24 heures à l’avance le médecin ou la plateforme de réservation afin que le praticien ait le temps de s’organiser ou d’offrir ce rdv à un autre patient.
Les lapins posés par les patients, «c’est du temps perdu, du gaspillage et du manque de respect pour les médecins», explique la ministre du travail et de la Santé au micro de RTL le 8 avril dernier. «La santé a un coût, le temps médical mérite d’être préservé pour toutes celles et ceux qui ont besoin d’être soignés», a-t-elle ajouté.
Empreinte de carte bleue
Gabriel Attal avait expliqué le 6 avril dernier que la taxe de 5 euros serait prélevée «grâce à l’empreinte de carte bleue». Mais cette procédure ne sera pas automatisée. «C’est le médecin qui dira s’il prélève le patient […] C’est le médecin qui est capable de juger», souligne la ministre du Travail et de la Santé.
Les premières voix se font entendre
Plusieurs voix s’élèvent déjà. C’est le cas du Dr Luc Duquesnel, médecin généraliste. Au micro de France bleu, il dit préférer «éduquer les gens plutôt que de dire aux professionnels « vous allez taxer les gens », ce qui va tendre les relations avec nos patients».
Contre une relation commerciale
Pour le Dr Guillaume Braconnier, médecin généraliste, interrogé par TF1 infos, le problème est déontologique. «Le code de déontologie médicale, c’est une relation particulière entre un médecin et un patient. Et ce n’est pas une relation commerciale. Donc voilà, mettre de l’argent sur la table pour ce genre de problème, pour moi, ce n’est pas une bonne solution.»