Avez-vous facilement accès à un cardiologue ou à un gynécologue dans votre département ? Les médecins spécialistes sont « en voie de disparition » dans plusieurs départements de France. On fait le point.
«La situation n’a fait qu’empirer ces dix dernières années»
«On constate que la situation n’a fait qu’empirer ces dix dernières années, mais aussi que les fractures se creusent entre les territoires », observe Emmanuel Vigneron. Il est géographe du Haut conseil de la santé publique. Il a publié plusieurs études sur la densité médicale pour l’Association des maires ruraux de France.
Votre département est-il touché ?
Les départements ruraux sont les plus touchés par cette pénurie de médecins spécialistes. Le département de la Creuse enregistre ainsi la baisse la plus extrême de 35 % de médecins spécialistes. Les Vosges, l’Indre, la Charente ou le Tarn subissent aussi la désertification médicale.
Pénurie de spécialistes dans les villes
Les campagnes ne sont pas les seules à souffrir du manque de spécialistes. Les centres urbains ou semi-urbains aussi. Selon l’étude de E. Vigneron, relayée par le journal Le Monde, Calais, Agen, Villeneuve-sur-Lot, Marmande, Saint-Brieuc ou Lannion font face à cette pénurie de médecins.
Des gynécologues introuvables
Dans certains départements, les médecins gynécologues sont plus que rares. On compte seulement 1,3 gynécologue en Mayenne, et 1,4 en Aveyron pour 100.000 habitants ! Sans les sages-femmes, comment feraient les femmes pour leur suivi gynécologique et le suivi de leur grossesse ?
Où sont les cardiologues ?
Coté cardiologie, ce sont les habitants du Gers ou de la Haute-Saône les plus en peine : moins de trois cardiologues pour 100.000 habitants ? En comparaison, les habitants de l’Hérault, du Var de la Haute-Corse peuvent choisir entre neuf à douze cardiologues pour 100.000 habitants.
Densité zéro en pédiatrie
Récemment, les professionnels de santé de l’hôpital de Montluçon (Allier) avaient manifesté face au départ de leur dernier pédiatre. La pédiatrie est en voie de disparition dans une dizaine de départements comme en Indre, en Haute-Marne, dans la Manche ou les Deux-Sèvres.
3 commentaires
Agen, Villeneuve-sur-Lot, Marmande le chef lieu et les 2 sous préfectures c’est bien !
Cette pénurie a été sciemment organisée !
J habite le 58, la pénurie ne concerne pas que les cardiologues ou les gynécologues, c est le désert médicaux tout disparaît dans nos campagnes. Pour se faire soigner il faut prendre ces Rdv a des kilomètres et encore si on peut, car pas nouveau client…
Pauvre France