Pourquoi est-ce dangereux de passer 4 scanners avant l’âge de 18 ans ?

Passer 4 scanners ou plus avant l’âge de 18 ans est dangereux pour la santé selon une nouvelle étude taïwannaise.  Quels sont les risques ? L’âge de l’enfant influe-t-il sur le risque ?

Quatre scanners augmentent le risque de cancers

Une étude taïwannaise publiée le 24 avril dans le Canadian Medical Association Journal, observe les risques cancérigènes d’une exposition à quatre scanners pour les enfants. Les chercheurs ont analysé les données de 7 807 enfants taïwanais ayant reçu un diagnostic de tumeur intracrânienne, de leucémie ou de lymphome sur trois ans. Ils ont ensuite comparé ces données à 78 057 enfants “contrôle”, non malades.

Double le risque de tumeurs et de leucémie

Selon cette étude, un seul scanner est sans danger. En revanche, l’exposition à quatre scanners, double le risque de tumeur cérébrale, de leucémie ou de lymphome non hodgkinien. Plus les enfants exposés sont jeunes, plus le risque de développer un cancer augmente.

Passer un scanner seulement quand il est justifié

Le risque de cancer lié à l’imagerie médical est connu. L’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) avait relayé, en 2022, les résultats d’une étude épidémiologique européenne sur le risque de cancer suite à des scanners durant l’enfance. Cette étude avait observé « un excès de risque de développer une tumeur maligne du cerveau après des examens scanners de la tête chez l’enfant et le jeune adulte».

Informer les parents du risque

Pour les chercheurs taïwannais, il est important que les parents soient informés «sur les risques et les avantages avant les procédures radiologiques et encouragés à participer à la prise de décision concernant l’imagerie». En France, le rapport bénéfices-risques est toujours étudié en amont par les équipes médicales.  Ce rapport répond à trois questions :

• Le scanner est-il justifié et indispensable ?
• Peut-on remplacer le scanner par un autre examen sans rayons X, comme l’IRM ou l’échographie ?
• Quelle est la dose la plus faible à utiliser qui permet la meilleure qualité d’examen possible ?

Source : Canadian medical association journal