Plusieurs grands CHU sont obligés de réduire fortement l’activité de leur service des urgences. Quelle est la raison ? Pourquoi la situation risque-t-elle d’être pire cet été ?
Une situation «catastrophique»
Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes hospitaliers de France, tire la sonnette d’alarme dans les colonnes du journal Ouest France. Selon lui, la situation est «catastrophique» pour que des services des urgences réduisent leur activité. «Nous estimons que cela concerne à peu près une centaine de services d’urgences sur les 690 que compte la France», assure Patrick Pelloux.
Personnel soignant épuisé
«Je n’accuse pas les personnels mais les pouvoirs publics qui veulent créer une situation de chaos pour fermer des structures», souligne Patrick Pelloux, dans le quotidien régional. «Il y a un phénomène de grand renoncement avec des personnels qui sont totalement désabusés et qui n’adhèrent plus à l’idée collective et fédérative qu’est l’hôpital public», ajoute-t-il.
«Cela va être atroce, du jamais vu».
Mieux vaut ne pas avoir une urgence médicale en vacances cet été. Car la situation va s’empirer. En plus du manque de soignants actuels, d’autres vont faire valoir leurs droits à leurs congés estivaux. «Cela va être renforcé par l’afflux massif de touristes dans des zones balnéaires où les hôpitaux ne fonctionnent plus, ou seulement avec des médecins intérimaires» commente Patrick Pelloux. «Cela va être atroce, du jamais vu».
Valoriser le travail des soignants
Selon le président de l’Association des médecins urgentistes, il est urgent de valoriser le travail de tous les soignants, tant en termes financiers qu’en termes de reconnaissance. Il rappelle aussi que, face au manque de soignants, il faut davantage ouvrir les quotas en médecine et aux écoles d’infirmiers.
7 commentaires
il faut rappeler les soignants suspendus et ça ira mieux.
je savais que Mr Pelloux aimait plaisanter, mais cela a des limites. Je ne vois pas en quoi les augmentations de salaires diminueraient la fatigue et la démobilisation des personnels soignants….
De plus si les URGENCES n’acceptaient que les VRAIS URGENCES, peut-être qu’il y aurait un VRAI SOULAGEMENT.
En effet si les augmentations des salaires ne diminueraient pas la fatigue, en revanche cela les inciteraient à continuer à travailler aux urgences.
A la fin du siècle dernier il y avait des médecins qui se déplaçaient aux domiciles des patients le jour même ou le lendemain et les patients n’allaient pas aux urgences uniquement les vrais urgences comme vous dites, depuis le début de ce siècle, il est très difficile d’avoir un RDV avec son médecin traitant le jour même ou le lendemain, donc les patients, même pour un problème peu sérieux vont aux urgences, le fond du problème c’est que tant nous ne règlerons pas le problème des médecins de villes alors les urgences seront encombrées.
Bon ben? quand il se déchaînait sur les non-vaccinés en leur faisant porter tous les maux de la saturation des urgences…. Qu’est-ce qu’il dit maintenant Mr Pelloux ??? Ce type me déçoit.
« Autrefois » , dans le milieu du XXème siècle , il y avait des dispensaires dans les quartiers où une ou des infirmières ( parfois des religieuses) recevaient personnes et enfants qui s’étaient blessées pour des premiers soins et faisaient appel au médecin , si nécessaire.
comme le rappelle Didier , il y avait des médecins de garde.
Comme aux urgences maintenant il y avait là aussi des personnes qui, par désinvolture, abusaient et par leur multiplication contribua à l’abandon de cette pratique de la médecine.
Ds les urgences, c est vrai, que il faut revoir le choix des patients reçus
De plus, si on aurait pas suspendu autant de soignants , il y aurait pas tous ces problèmes .
Les soignants vaccinés ne veulent pas de soignants non vaccinés , alors qu ils se débrouillent !!!
PS. Il faudrait revoir tout le système pour que les Urgences ne ferment pas.
Les urgences du service public hospitalier sont complètement désorganisées à cause de la gestion démentielle de la pandémie ( gestion essentiellement confiée à des administratifs plutôt qu’à de « vrais » médecins). Et cette désorganisation touche même maintenant les cliniques privées du fait de la démotivation des soignants qui après avoir été adulés quand ils faisaient face à l’épidémie avec des protections dérisoires,se sont vus jetés en pâture à la vindicte des pro-vaccin quand ils ne souhaitaient pas être vaccinés.
Ayant été suspendus, interdits d’exercer et privés de ressources, comment s’étonner aujourd’hui que beaucoup de soignants » de base » ( ceux qui font les tâches les plus ingrates ou les horaires les plus démentiels) soient allés voir ailleurs sans espoir ni intention de retour?