Le nombre de cancers augmentent chez les moins de 50 ans, s’inquiètent les médecins. L’Institut Gustave Roussy parle de «tsunami». Quels sont ces cancers en hausse ? L’hygiène de vie est-elle en cause ?
«Un tsunami auquel il faut se préparer»
Le centre anti-cancer Gustave Roussy a alerté sur l’augmentation du nombre de cancers chez les adultes de moins de 50 ans. Entre 1990 et 2019, le taux de cancers a augmenté de 79% dans cette tranche d’âge dans le monde. C’est le résultat d’une étude publiée en 2023 par le British Medical Journal Oncology. Des résultats confirmés par l’American Cancer Society en janvier dernier.
Les moins de 35 ans face au cancer
«Pour les gens nés dans les années 90 ou après, le risque de développer un cancer du côlon est multiplié par 3,6 et le risque de développer un cancer du pancréas l’est par 2,5», alerte le professeur Fabrice Barlesi, au micro de BFMTV. Il est directeur général de l’institut Gustave Roussy contre le cancer.
Quels sont les cancers en augmentation ?
Selon l’étude de 2023, ce sont les cancers digestifs qui ont le plus augmenté ; Ce sont les cancers du foie, de l’œsophage et du côlon ; Trois autres cancers sont en forte augmentation : celui de la thyroïde, du sein et du rein.
Nourriture et pollution en cause ?
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette forte augmentation. La nourriture ultra-transformée, la pollution, l’exposition aux perturbateurs endocriniens sont pointés du doigt. «Le rôle des microplastiques mérite d’être posé, c’est une hypothèse», souligne également le Pr Barlesi.
Le programme Yoda
L’institut Gustave Roussy lance un programme scientifique appelé Yoda. Ce programme étudie les facteurs liés à l’apparition de cancers digestifs d’apparition précoce chez les moins de 50 ans. «Ils sont de plus en plus nombreux à se présenter en consultation», explique Alice Boilève à Sciences & Avenir. Hommes et femmes, «qui ne boivent pas, ne fument pas, ont une alimentation et un mode de vie sains », précise l’oncologue de Gustave Roussy. «On veut pouvoir leur apporter une réponse».