Une nouvelle enquête de bio-surveillance faite par l’Agence européenne de l’environnement, révèle que 92 % des Européens présenteraient des traces de bisphénol A dans leur organisme. Les doses tolérables de dangerosité dépassent les 100 %. En savoir plus.
Le bisphénol A pourrait mettre en danger la santé de millions d’Européens
Le bisphénol A (BPA) est un perturbateur endocrinien, interdit en Europe dans tous les objets entrant en contact avec les aliments des bébés, toutefois cette substance chimique potentiellement dangereuse est présente partout en Europe : dans les bouteilles en plastique, les canettes, boîtes de conserve…
Mais plus inquiétant encore, le bisphénol A a été détecté dans l’organisme de 92 % des participants européens, selon un rapport de l’agence européenne de l’environnement (AEE) publié le 14 septembre 2023. Pour mener à bien cette étude, 11 pays Européens ont participé à l’initiative. Les résultats ont montré que les taux [de bisphénol A] variaient entre 71 % (en Suisse) et 100 % (en France, au Luxembourg et au Portugal) des seuils autorisés. Le produit a été mesuré pendant six ans (entre 2014 et 2020) dans les urines de 2 756 participants.
Le bisphénol A, longtemps utilisé dans les industries agroalimentaires, est soupçonné d’être lié à de multiples maladies telles que le cancer du sein, l’infertilité, etc. à cause des perturbations hormonales qu’il suscite.
La dose à partir de laquelle le bisphénol A est dangereux
En France, le bisphénol A est désormais interdit dans les emballages et les contenants alimentaires. L’Union européenne (UE) et les États-Unis ont réduit son utilisation et visent à une limitation plus drastique, mais rien n’est mis en œuvre pour l’heure.
Or, pour l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), la dose quotidienne maximum de bisphénol A, est bien inférieure à ce que l’on pensait : elle l’a divisée par 20 000 par rapport à une précédente évaluation, un avis contesté par l’Agence européenne des médicaments.