La santé devient-elle un luxe ? Selon une dernière étude, 34% des Franciliens ont déjà renoncé à soigner car le prix de la consultation ou du soin était trop élevé.
Consultations et imagerie trop chères
Un Francilien sur trois a renoncé à se soigner en 2023 pour des raisons financières selon l’Agence régionale de santé (ARS) dont la dernière étude est relayée France Bleu Paris. La raison : le coût de certains actes et consultations. Dans le détail, 30 % ont renoncé à un acte de médecine spécialisée, 19 % à un examen d’imagerie médicale, et 15 % à une consultation d’un spécialiste.
L’accès au médecin généraliste dépend de son département
L’ARS remarque de fortes disparités dans l’accès au médecin généraliste. «Il y a des différences territoriales importantes entre Paris, la petite couronne et la grande couronne», constate Denis Robin au micro de France Bleu. Il est directeur de l’agence régionale de santé d’Île-de-France. Si 54% des Franciliens témoignent de difficultés à accéder à un généraliste, ils sont 66% dans l’Essonne, 67% en Seine-et-Marne (67%) contre 43% des Parisiens.
La téléconsultation : créneau le plus rapide
L’accès aux médecins spécialistes est tout aussi compliqué pour 68% des Franciliens. La téléconsultation est le moyen le plus rapide d’avoir une consultation d’un médecin généraliste comme spécialiste. D’ailleurs, près d’un Francilien sur deux a déjà eu recours à la téléconsultation.
Satisfait des urgences des hôpitaux de Paris ?
«Les Franciliens se disent satisfaits de l’hôpital et notamment de l’accueil aux urgences, c’est une surprise pour nous», remarque le directeur de l’ARS. Sept Franciliens sur 10 déclarent accéder facilement aux services d’urgences. Avec un bémol en Seine-et Marne où seuls 60% accèdent facilement aux urgences contre 75% des Parisiens.
Jeunes médecins prêts à remplacer
L’ARS le reconnaît : la France fait face à une pénurie de médecins. L’État avait augmenté le nombre d’étudiants en médecine. Mais il faut entre 9 et 11 ans pour former un médecin (généraliste ou spécialiste). En 2028/2030, ces médecins actuellement en formation seront prêts à prendre du service, fait le directeur de l’ARS. Toutefois, «les premières arrivées importantes d’internes et de jeunes médecins vont d’abord coïncider avec des départs massifs à la retraite, parce que nos médecins vieillissent en Île-de-France»…
Un commentaire
Et le gouvernement augmente l’A.M.E pour les étrangers clandestins. VIVE LA FRANCE !!!!