Une nouvelle étude franco-suisse fait le lien entre cinq composantes du sommeil et les maladies cardiovasculaires dont l’AVC. On fait un point sur cette nouvelle étude.
Une collaboration franco-suisse
Des chercheurs français de l’Inserm et suisses du Centre hospitalier universitaire vaudois ont étudié le lien entre les maladies cardiovasculaires et un sommeil de bonne qualité. Ils ont étudié cinq composantes du sommeil. «Habituellement, les études se focalisent sur une seule dimension du sommeil, majoritairement la durée du sommeil ou la présence d’apnée du sommeil, or un bon sommeil ou un sommeil sain englobe plusieurs dimensions », explique Aboubakari Nambiema. Il est l’un des auteurs de l’étude, publiée dans le European Heart Journal.
Les cinq composantes du sommeil étudiées
«La durée optimale de sommeil chez l’adulte est autour de 7 à 8 heures par jour, être plutôt du matin, ne pas avoir d’insomnie, ni de somnolence en journée et surtout ne pas avoir d’apnée du sommeil, c’est un cadre optimal, le Graal absolu», souligne Jean-Philippe Empana au micro d’Europe1. Il est directeur de recherche INSERM au Centre cardiovasculaire de Paris
Bien dormir : score de 0 à 5
Les scientifiques franco-suisses ont établi un score variant de 0 à 5 sur la qualité du sommeil qui comprend les cinq composantes. Plus le score est élevé, plus le risque d’accident cardiovasculaire est faible. Ainsi, le risque baisse de 38% pour un score de 4 (27% des participants) et de 63% pour un score de 5 (10% des participants).
Prendre soin de son sommeil petit à petit
Difficile d’améliorer les cinq composantes du sommeil en même temps. Mais les chercheurs sont optimistes. «Quand on améliore déjà une composante du sommeil, comme la durée de sommeil, c’est déjà très bénéfique puisqu’on a une réduction de 20%, ce qui est beaucoup», précise Jean-Philippe Empana.