Une Américaine est la première personne équipée d’un implant cérébral qui lui permet de contrôler ses TOC et son épilepsie. Comment se dispositif fonctionne ? Comment sont soignés les TOC en France ?
Quand les TOC empêchent de vivre
Amber Pearson est une Américaine de 34 ans dont les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) très sévères lui prenaient «jusqu’à huit à neuf heures par jour». Avant de se coucher, elle s’assurait que les portes et fenêtres étaient fermées, le gaz éteint et les appareils électriques débranchés, rapporte la magazine Sciences et Avenir.
«Elle se lavait les mains tellement souvent que ses phalanges desséchées saignaient lorsqu’elle pliait les doigts». En plus de ses TOC, elle souffrait d’épilepsie. Elle a reçu un implant qui réduit à la fois ses TOC et ses crises d’épilepsie. Une première mondiale.
L’implant envoie une impulsion électrique
«L’implant de 32 millimètres envoie une impulsion électrique lorsqu’il détecte des réactions anormales dans son cerveau afin de rétablir son fonctionnement habituel. Cette technique, appelée stimulation cérébrale profonde, était utilisée depuis plus de 30 ans contre l’épilepsie» relate le magazine scientifique. Aujourd’hui, les TOC de la jeune femme la «mobilisent» seulement une trentaine de minutes chaque jour.
Un espoir pour les personnes qui vivent avec des TOC
En France, le traitement des TOC repose sur la prise d’antidépresseurs et une psychothérapie. Quand les médicaments et les thérapies ne sont plus efficaces, les personnes souffrant de TOC peuvent avoir accès à la neurochirurgie fonctionnelle. Celle-ci est effectuée à l’aide de rayons gamma, «sans ouverture de la boîte crânienne», précise l’Assurance maladie. L’implant cérébral dont a bénéficié l’Américaine n’est pas (encore) proposé en France.