Un texte de loi interdit tous les PFAS en France. Ces polluants éternels se retrouvent dans l’environnement, mais aussi dans les vêtements. On fait le point.
Les polluants éternels sont partout
Le 20 février derniers, les députés ont adopté la proposition de loi visant à protéger la population des polluants éternels. Ce terme regroupe plus de 10 000 substances chimiques appelées PFAS : perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées.
Pourquoi les polluants éternels sont interdits ?
«Les scientifiques considèrent que ces substances représentent un sérieux risque pour la santé», déclare Nicolas Thierry, interrogé par LCP, le site de l’Assemblée nationale. L’omniprésence de ces molécules chimiques dans l’environnement et les produits quotidiens est associée à l’altération du système immunitaire ou endocrinien et à l’augmentation de certains cancers.
Les produits qui contiennent des PFAS bientôt interdits
A partir du 1er janvier 2026, les produits contenant des PFAS sont interdits :
- cosmétiques, (mascara waterproof, certains fonds de teint et rouge à lèvres)
- produits de fart pour les skis,
- produits d’habillement,
- chaussures,
- agents imperméabilisants de produits textiles d’habillement.
«Cette interdiction ne concerne pas les tenues et chaussures conçues pour la protection et la sécurité des personnes, par exemple, les tenues des pompiers», précise le texte de loi.
Fabrication et importation interdites
Si cette loi s’applique en France, elle concerne plus largement «la fabrication, l’importation, l’exportation et la mise sur le marché des produits contenant des PFAS». Les vêtements contenant des PFAS seront interdits en janvier 2030. En revanche, les ustensiles de cuisine contenant des PFAS ne sont pas concernés par cette nouvelle interdiction.
Des polluants éternels dans l’eau potable
Ce texte de loi oblige le contrôle systématique de la présence des polluants éternels dans les eaux potables, y compris celles conditionnées en bouteille. La loi instaure le principe de «pollueur-payeur». Il s’agit d’une redevance basée sur les rejets de PFAS dans l’eau. Le but : «faire contribuer financièrement les industriels à l’origine de la pollution».