Un tiers des femmes sont victimes de violences conjugales parmi les patients d’un médecin. La Haute autorité de santé souhaite systématiser le dialogue entre les professionnels de santé et leurs patientes.
Engager systématiquement le dialogue avec leurs patientes
Depuis 2019, les médecins généralistes, gynécologues, urgentistes et les sages-femmes sont encouragés à demander «systématiquement» à leurs patientes si elles subissent ou ont subi des violences. Y compris en l’absence de signes d’alerte.
Seules 3% des femmes ont été questionnées
Selon une récente étude publiée le 24 novembre par la Haute autorité de la Santé, seules 3% des femmes disent avoir été questionnées par leur médecin généraliste sur d’éventuelles violences conjugales ces 18 derniers mois.
3 à 4 femmes sur 10 pourraient être victimes
«En moyenne en France, on estime que 3 à 4 femmes sur 10 pourraient être victimes de violences conjugales dans la patientèle d’un médecin généraliste», souligne la HAS dans son étude.
Quand le dialogue dépasse la gêne
Selon l’étude de la HAS, une partie des femmes indiquent qu’elles pourraient se sentir gênées (23 %), jugées (15 %) ou choquées (13 %) par les questions par leur médecin. Mais «contrairement aux craintes de certains professionnels, 96% des femmes interrogées considèrent qu’un questionnement systématique est une bonne chose», constate la HAS.
Qui appeler en cas de violences conjugales ?
Le 3919 est un numéro national, gratuit et anonyme pour toutes les femmes victimes de violences au sens large : violences conjugales, sexuelles, psychologiques, mariages forcés, mutilations sexuelles, harcèlement…. Ce numéro est géré par Fédération nationale solidarité femmes (FNSF).