L’Ordre national des médecins alerte de la hausse des violences envers les médecins, notamment envers les femmes médecins. Refus de prescription ou de falsification de documents : les raisons de ces violences sont surprenantes.
Quelles sont les violences subies par les médecins ?
Selon l’Observatoire de la sécurité des médecins, les violences visant les médecins ont augmenté de 27% en 2023 par rapport à l’année précédente. Les violences subies par les médecins sont :
- 73% des violences sont des agressions verbales
- 8% des agressions physiques
- 8% des violences correspondent à un vol ou à une tentative de vol.
Refus de prescriptions, refus de falsification d’ordonnance…
Les médecins ont indiqué le motif des incidents qui font suite à :
38% à une prise en charge,
9% à un refus de prescription,
12% à un refus de falsification de document (ordonnance, certificat),
10% à un temps d’attente jugé excessif.
Les patients les plus agressifs sont en ville
Selon l’étude, les départements les plus concernés par ces violences sont les Bouches-du-Rhône et le Nord. Près de 54% des incidents ont lieu en milieu urbain et en centre-ville. Un quart (24%) ont lieu en milieu rural.
Les médecins généralistes et les femmes les plus touchées
La grande majorité des médecins qui ont déclaré ces incidents de violence sont des généralistes (64%). 3% sont des psychiatres, 2% des ophtalmologues ou médecins du travail. Les médecins femmes sont davantage victimes de violences que leurs confrères (56%). Biais de cette étude basée sur les déclarations par les médecins eux-mêmes : les femmes ne sont peut-être pas plus victimes de violences que leurs homologues masculins mais les déclarent plus.