Les femmes et les hommes sont inégaux face aux effets de la consommation d’alcool. C’est la Haute Autorité de santé qui le dit. Avec un désavantage pour les femmes.
Jugement plus sévère pour une femme ?
La Haute Autorité de santé (HAS) constate que les femmes qui consomment de l’alcool sont jugées «encore plus négativement» que les hommes. Elles souffrent alors d’ «une sous-évaluation médicale».
De plus, les femmes sont soumises à des «injonctions normatives, esthétiques, conjugales, familiales, sources de stress, de stigma et de honte», qui les poussent à dissimuler leur consommation d’alcool, observe la Haute Autorité de santé.
Anxiété, traumatismes et alcool
La consommation d’alcool est peu abordée par les médecins en dehors de la période de la grossesse et de maternité, regrette la HAS. Elle appelle les professionnels de santé à aborder davantage ce sujet avec les femmes.
D’autant plus que «l’anxiété, la dépression, les traumatismes notamment sexuels y compris infantiles», sont des facteurs plus fréquent chez les femmes. Or ces facteurs augmentent la consommation d’alcool.
Consommation d’alcool : les risques chez la femme
L’alcool entraîne des dommages plus graves et plus rapides chez la femme que chez l’homme, assure la HAS. Sa consommation entraine également des risques spécifiques comme le cancer du sein au-delà des autres risques de cancer.
De plus, la consommation d’alcool a un impact «sur la vie génitale, la santé sexuelle, l’intimité, la procréation, la périnatalité», assure la HAS.