Une phobie se définit comme une peur irrationnelle : on se sent sans recours face à la peur, incapable de bouger ou d’avoir des pensées rationnelles. « Phobie » vient du grec ancien, qui signifie « effroi ». Ces dernières peuvent prendre plusieurs formes et se fixent sur des objets tels que l’avion, les serpents, le vide ou les araignées, par exemple. Mais savez-vous ce que votre phobie révèle de vous ? On vous dit tout.
Peur ou phobie ?
La peur est un réflexe naturel de survie. On parle de phobie quand cette dernière devient irrationnelle, c’est-à-dire quand la chose qui nous fait peur n’est pas réellement dangereuse pour nous. Par exemple. Les phobies peuvent vraiment nous empêcher de vivre sereinement et empiéter sur notre bien-être. D’où l’intérêt de les comprendre et de les soigner.
Par ailleurs, la plupart des phobies sont liées à « l’impossibilité à se séparer d’un lieu connu ou d’un état familier pour rejoindre un univers inconnu qui panique », d’après la psychanalyste Irène Diamantis, dans Psychologie magazine. Pour savoir si votre phobie est liée à la peur de la séparation, une psychanalyse est nécessaire. « D’autant que le psychisme est rusé : nous allons surinvestir une autre famille, un groupe d’amis, un lieu de travail, qui seront en fait des équivalents du clan familial », revient la médecin.
Quelles sont les phobies les plus courantes ?
D’après une étude américaine, de 1998, où 8 098 personnes ont été étudiées, les dix phobies les plus courantes sont :
- L’acrophobie, ou la peur du vide
- L’aérophobie, ou la peur de voler
- L’arachnophobie, ou la peur des araignées
- L’astraphobie, ou la peur des éclairs et de l’orage
- L’autophobie, ou la peur d’être seul
- La claustrophobia, ou la peur des espaces confinés
- L’hématophobie, ou la peur du sang
- L’aquaphobie: peur de l’eau et de se noyer
- L’ophiophobie, ou la peur des serpents
- La zoophobie, ou la peur des animaux
Cependant, deux idées sont à garder à l’esprit. D’abord, il est difficile de faire une liste exhaustive des phobies existantes, tant ces dernières peuvent être nombreuses et variées. Par ailleurs, cette étude ne prend pas en compte certaines phobies plus modernes, telles que la phobie d’être séparé de son téléphone portable – nomophobie -, la coronaphobie, apparue avec le Covid-19, ou encore l’écophobie, angoisse liée au changement climatique.
La peur des serpents
« Une des théories expliquant [la peur des serpents] suppose que les humains, tout comme les autres primates, sont prédisposés pour acquérir la peur des créatures qui ont par le passé menacé la vie de leurs ancêtres », d’après Psychology Today. La peur des serpents pourrait donc être liée à la peur de perdre un de ses proches. Votre cerveau a une réaction instinctive, visant à vous protéger.
L’hématophobie
« La peur du sang et le réflexe d’évanouissement à la simple vue du sang est possiblement un réflexe primitif ancré très profondément dans le cerveau de certaines personnes », explique la Dr Jordan Gaines Lewis, dans Psychology Today. Vous percevez probablment votre corps comme un temple, c’est pour cette raison que votre cerveau vous signale que la situation est anormale quand ce dernier saigne.
L’arachnophobie
La peur des araignées est l’une des plus courantes. Il semble que pour la plupart des personnes qui les craignent, les araignées sont perçues comme dégoûtantes et sales. Elles sont aussi liées à une sensation de danger, car certaines d’entre elles sont venimeuses. Ce dégout des araignées peut être lié à la peur de ne pas être à la hauteur.
La peur des microbes
« Nous savons que la peur de la contamination bactérienne et/ou virale peut être induite par ce qu’on appelle la « sensibilité au dégoût » et donc par le niveau élevé de sensibilité qu’un individu peut éprouver face à cela », d’après le docteur Graham C.L. Davey dans Psychology Today. En bref, vous éprouvez une sensation élevée d’angoisse lorsque quelque chose vous paraît dégoûtant ou désordonné.
La peur des clowns
Cette dernière est, elle aussi, assez commune. « C’est parce que notre capacité à lire et à interpréter les expressions faciales a été, depuis la nuit des temps, une des clés essentielles de notre survie, que notre incapacité à discerner l’expression d’un clown (et donc, ses véritables intentions) derrière son maquillage et son accoutrement peut provoquer la méfiance et la suspicion », détaile Carlin Flora pour Psychology Today,
L’ornithophobie
Cette dernière définit la peur des oiseaux, que ce soit les moineaux, les pigeons, les poussins ou les canards. Souvent, les enfants découvrent la mort grâce aux oiseaux, quand on les voit écrasés sur les routes par exemple. Mais elle a aussi des chances d’être liée à un traumatisme, impliquant un oiseau. Elle peut enfin être liée à une angoisse de séparation de la mère.