Si l’infarctus digestif est difficile à repérer, il n’en demeure pas moins dangereux que l’infarctus du myocarde ou que l’accident vasculaire cérébral. Au contraire, il doit être pris en charge très rapidement. Pourtant, il est parfois difficile à détecter. Ces quelques signes devraient vous inciter à consulter un professionnel de santé rapidement.
Qu’est-ce que l’infarctus digestif ?
L’infarctus digestif, ou « ischémie mésentérique« , ressemble à l’infarctus du myocarde ou que l’AVC: dans les trois cas, il s’agit de l’obstruction de vaisseaux. L’infarctus digestif est moins connu. Il survient quand le tube digestif n’est pas assez irrigué. Il finit par se nécroser, avant de mourir.
« À partir du moment où l’artère est bouchée, on est face à compte-à-rebours de quelques heures. Durant ce laps de temps, l’intestin nécrose et les bactéries présentes dans le tube digestif envahissent l’organisme et entraînent le décès », prévient Pr Olivier Corcos, gastro-entérologue, responsable à l’hôpital Beaujon de Clichy (APHP), auprès de Top Santé.
Quels sont les premiers signes ?
Les facteurs de risques sont les mêmes que pour les autres infarctus, avec le tabac, l’alcool et le cholestérol en premières lignes. Parmi les signes d’alerte, on trouve :
- Des douleurs abdominales très intenses, accentuées après un repas ou un effort
- Des vomissements
- Des diarrhées
- Des changements dans les habitudes alimentaires : « De manière quasi-systématique, on observe un changement des habitudes alimentaires. Les personnes se nourrissent en petite quantité ou sautent un repas ou fractionnent les repas. Il y a une peur alimentaire et une perte de poids », revient Olivier Corcos.
D’après Gérald Kierzek, médecin urgentiste à l’Hôtel-Dieu de Paris et chroniqueur santé, sur Europe 1, plus de 90 % des infarctus digestifs sont fatals quand ils sont détectés trop tard. Pour ne pas à avoir à subir une ablation d’une partie du tube digestif, le diagnostic doit se faire le plus tôt possible.
On détecte un infarctus digestif grâce à un scanner abdominal injecté artériel. C’est-à-dire que l’on injecte un produit de contraste qui permet de voir les artères.
Un commentaire
mon époux a eu un infarctus mesenterique en 2018, il a été hospitalisé durant 9 mois. avec un traitement de cordaronne et xarelto, dites moi que doit-il faire? pensez-vous qu’il pourra faire un autre infarctus.