Ballonnements, spasme, troubles du transit, maux de tête, fatigue, démangeaisons, douleurs articulaires… Le gluten, – terme générique pour désigner des protéines que l’on retrouve dans certaines céréales : seigle, avoine, blé, orge, kamut, épeautre – peut provoquer de gros troubles chez certaines personnes. Elles sont aujourd’hui nombreuses à affirmer qu’elles se sentent mieux en arrêtant le gluten. Et ce alors même qu’elles ne sont pas atteintes de la maladie cœliaque, qui provoque une intolérance au gluten. Alors, un régime sans gluten est-il vraiment efficace contre ces maladies ? Tout le monde doit-il arrêter le gluten ?
Qu’est-ce que l’intolérance au gluten ?
L’intolérance au gluten est définie comme « une entité clinique dans laquelle l’ingestion de gluten entraîne des symptômes digestifs et extra-digestifs qui régressent sous régime sans gluten », d’après Catherine Grand-Ravel, chercheuse à l’Inra, dans Santé Magazine. Pour autant, cette intolérence « ne repose ni sur des mécanismes auto-immuns comme dans la maladie cœliaque, ni sur des mécanismes allergiques comme dans l’allergie au blé », dit-elle encore.
Pour mincir ?
Il peut aider à maigrir, dans certaines conditions. Si en plus d’arrêter le gluten, on arrête sa consommation de produits industriels, cela peut entraîner une diminution des apports énergétiques. Car le gluten ne ferait ni maigrir ni grossir. Dans le cas d’un régime sans gluten, il faut donc aussi changer de régime alimentaire et sa façon de manger. Par exemple, il faudra manger des produits animal et manger plus de légumes.
Contre le diabète ?
Tout dépend du régime que l’on adopte en arrêtant le gluten, même si la preuve n’a été faite que pour les personnes souffrant de la maladie cœliaque. Là encore, remplacer le gluten par des produits industriels comme le pain, les pizzas ou les biscuits, ça ne marche pas. On remplace plutôt ce dernier par des produits frais et équilibrés.
Contre les inflammations intestinales ?
Il n’y a que chez les personnes qui souffrent de la maladie cœliaques que l’arrêt du gluten est utile, car ce dernier provoque des réactions inflammatoires. Concernant les autres maladies inflammatoires de l’intestin ou le syndrome de l’intestin irritable, le gluten ne serait pas responsable. En revanche, le retirer de son régime peut diminuer les symptômes. Le mieux est d’adopter un régime sans gluten lors des poussées, d’après la Société américaine de rhumatologie.
Tout le monde doit-il l’arrêter ?
Pour retrouver un confort digestif, certaines personnes qui ne sont pas malades décident alors de supprimer le gluten de leur assiette. Or, selon l’Inserm, conseille plutôt de consulter un médecin, un diététicien ou autre professionnel de santé. « On risquerait de se priver de sources intéressantes de glucides complexes et notamment de fibres, qui elles, sont importantes pour l’équilibre alimentaire, le transit, et la prévention des maladies chroniques comme le cancer colorectal ou les maladies cardiovasculaires », d’après l’Institut.