Les rythmes biologiques des femmes et des hommes sont différents, notamment concernant le sommeil, selon une étude menée conjointement par des chercheurs des universités de Stanford et Harvard, aux États-Unis et de Southampton, au Royaume-Uni. Ils ne devraient donc pas se coucher aux mêmes heures.
Les différences hormonales sont au cœur des troubles du sommeil
Les femmes entrent plus facilement dans les premières phases du sommeil, somnolence, sommeil léger, et sommeil profond, que les hommes, selon une étude publiée dans Sleep Medicine Reviews, menée par des chercheurs des universités de Stanford et Harvard, aux États-Unis et de Southampton, au Royaume-Uni. Par ailleurs, elles passent plus longtemps par cette phase. La phase de sommeil paradoxal des femmes commence un quart d’heure plus tôt que celle des hommes, surtout après les périodes d’ovulation. Les femmes ont un sommeil plus efficace et passent plus de temps en sommeil profond.
Ce sont les différences hormonales qui sont au cœur des troubles du sommeil. Chez les hommes qui prennent de l’âge, la baisse de testostérone est liée à des difficultés à dormir. Ils ont aussi plus d’apnées du sommeil. Quant aux femmes, elles ont plus tendance à souffrir d’insomnie et de réveils nocturnes, particulièrement pendant et avant leurs règles. Elles souffrent aussi plus d’anxiété, du syndrome des jambes sans repos, de troubles de l’alimentation nocturne.
Les femmes se réveillent plus tôt naturellement
Les femmes sont biologiquement préparées à dormir plus tôt, car elles sécrètent de la mélatonine, l’hormone du sommeil, à partir de 22h49, alors que ce phénomène débute à 23h28 chez les hommes. De plus, la température corporelle des femmes augmente à partir de 4h46 chez les femmes, contre 6 h 11 chez les hommes : les femmes se réveillent donc plus tôt naturellement.
Les couples hétérosexuels devraient envisager de ne pas se coucher en même temps, mais de suivre plutôt leurs rythmes naturels, d’après Sarah L. Chellappa, co-autrice de l’étude et chercheuse à l’Université de Southampton. « Les perturbations du cycle circadien sont associées à plusieurs problèmes de santé (…) et peuvent aussi affecter l’humeur ou les fonctions cognitives. De petites différences peuvent avoir des conséquences significatives sur la santé et le bien-être », détaille-t-elle.