C’est une étude étonnante. Des chercheurs de la faculté de psychologie et de l’institut des neurosciences de l’université de Barcelone révèlent que les personnes colériques et les psychopathes ont des traits de personnalité et des comportements similaires.
Des tendances plus impulsives
Les personnes psychopathes et celles qui sont colériques expriment leurs sentiments de manière forte. C’est ce caractère difficile commun qu’ont analysé les chercheurs de la faculté de psychologie et de l’institut des neurosciences de l’université de Barcelone, dans une étude publiée dans la revue Translational Psychiatry. Ces derniers ont trouvé des ressemblances entre les psychopathes et les personnes agressives.
256 volontaires qui ont été évalués. Une méthodologie mathématique approfondie a été utilisée, afin de mesurer les réponses hostiles. Plusieurs concepts ont été identifiés, comme l’agression, l’hostilité à la récompense ou la punition.
« La découverte la plus inattendue a été d’identifier le même schéma à la fois chez les personnes très agressives, qui se caractérisent par des tendances plus impulsives, et chez les personnes très psychopathes, qui se définissent par un comportement antisocial plus contrôlé ou plus froid », lit-on dans l’étude.
Des mécanismes psychologiques et neurobiologiques distincts
Néanmoins, une différence est notée. « Ces deux traits, l’agression et la psychopathie, sont similaires et manifestement corrélés, mais on suppose généralement qu’ils sont caractérisés par des mécanismes psychologiques et neurobiologiques distincts », reviennent les chercheurs.
Cependant, les personnes psychopathes et les personnes agressives se ressemblent énormément. « Toutes deux peuvent conduire à l’acquisition d’un comportement hostile par le biais des processus d’apprentissage », apprend-on encore. Pour soigner ces personnes, les traitements seraient similaires. »
Les traitements qui fonctionnent pour les personnes atteintes de psychopathie, comme la formation à la régulation émotionnelle, pourraient fonctionner pour les personnes ayant des problèmes de gestion de la colère », concluent les chercheurs. Mais des études cliniques seraient nécessaires pour confirmer cette idée.