La consommation régulière de boissons gazeuses sucrées est depuis longtemps associée à divers problèmes de santé. Mais une récente étude vient apporter un éclairage nouveau sur les risques spécifiques pour le foie, remettant en question certaines idées reçues, notamment concernant les alternatives « light » supposées plus saines.
Une découverte alarmante sur les sodas et la santé hépatique
Des chercheurs chinois ont mis en évidence une corrélation inquiétante entre la consommation de boissons gazeuses et le développement de pathologies hépatiques. Cette recherche d’envergure, dont les conclusions ont été dévoilées le 6 octobre 2025, s’est intéressée aux effets des sodas traditionnels et de leurs versions allégées sur l’organisme.
L’étude a suivi l’évolution de la santé de près de 124 000 participants ne présentant initialement aucun signe de maladie hépatique. Le suivi, effectué sur une décennie, a permis de recueillir des données particulièrement significatives sur le long terme.
Des risques amplifiés, même avec les versions « light »
Les résultats sont sans appel : la consommation d’une simple canette de soda traditionnel pourrait accroître de 50% le risque de développer une stéatose hépatique non alcoolique. Plus surprenant encore, les versions « light » de ces mêmes boissons semblent présenter un danger encore plus élevé.
En effet, les données révèlent qu’une canette de soda « light » augmenterait ce même risque de 60%, soit une proportion supérieure de 10% par rapport aux sodas classiques. Cette découverte remet fondamentalement en question l’idée selon laquelle les alternatives « allégées » seraient moins nocives pour la santé.
La stéatose hépatique non alcoolique : un enjeu de santé publique
La pathologie en question, la stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD), est une affection qui touche principalement les personnes consommant peu ou pas d’alcool. Elle se caractérise par une accumulation anormale de graisses dans le foie et affecte majoritairement les individus en surpoids ou obèses.
Cette maladie représente un problème de santé publique grandissant à l’échelle mondiale, en parallèle de l’augmentation des cas d’obésité et de diabète de type 2 dans de nombreuses populations.
Mécanismes physiologiques en cause
L’étude met en lumière les processus biologiques qui expliquent cette corrélation. Les boissons sucrées provoquent des élévations rapides et importantes de la glycémie, suivies de pics d’insuline. Ce phénomène favorise l’accumulation de graisses dans le foie et contribue à la prise de poids générale.
Quant aux sodas « light », ils contiennent des édulcorants artificiels comme l’aspartame, le sucralose ou la stévia. Ces substituts au sucre, bien que faibles en calories, peuvent perturber l’équilibre de la flore intestinale et le métabolisme, tout en augmentant paradoxalement l’appétit pour les aliments sucrés.
Une remise en question des habitudes de consommation
Face à ces constats, les experts appellent à une prise de conscience collective. Lihe Liu, l’un des chercheurs impliqués dans l’étude, affirme : « Ces résultats remettent en question la perception commune selon laquelle ces boissons sont inoffensives et soulignent la nécessité de reconsidérer leur rôle dans l’alimentation et la santé du foie, d’autant plus que la MASLD apparaît comme un problème de santé mondial ».
Les scientifiques recommandent de limiter drastiquement la consommation de sodas, qu’ils soient classiques ou « light ». Ils préconisent plutôt de privilégier l’eau comme boisson principale au quotidien.
Des implications au-delà des maladies hépatiques
Il est important de rappeler que les sodas sont déjà associés à d’autres problèmes de santé majeurs, notamment le diabète, l’obésité et les maladies cardiovasculaires. Cette nouvelle étude vient donc renforcer le faisceau d’arguments en faveur d’une modération, voire d’un abandon, de ces boissons dans l’alimentation quotidienne.


