Elle est dans notre tasse chaque matin, parfois plusieurs fois par jour. La caféine est l’un des stimulants les plus consommés au monde… et pourtant, son effet sur les maux de tête reste mal compris. Peut-elle les soulager ? Les déclencher ? Les deux à la fois ? Les chercheurs lèvent le voile sur ce paradoxe.
Un rôle thérapeutique… mais sous conditions
Le café ne se limite pas à son coup de fouet matinal. Consommée modérément, la caféine – entre 100 et 150 mg, soit l’équivalent d’une petite tasse – peut atténuer certains maux de tête.
Selon le Dr Emad Estemalik, spécialiste des céphalées, cet effet est dû à une action vasoconstrictrice : la caféine resserre les vaisseaux sanguins cérébraux, qui, lorsqu’ils sont trop dilatés, peuvent provoquer des douleurs. C’est pour cette raison qu’elle est souvent intégrée dans des médicaments antidouleur.
Quels types de maux de tête sont concernés ?
La caféine n’a pas le même effet sur toutes les céphalées. Les études montrent qu’elle est particulièrement efficace dans deux cas :
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Les céphalées de tension, fréquentes et diffuses ;
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Les migraines, notamment lorsqu’elle est prise dès les premiers signes.
En revanche, elle reste inefficace contre les céphalées en grappe et les douleurs liées aux sinus, qui répondent à d’autres traitements.
Gare à l’effet inverse : quand la caféine devient un déclencheur
Là où le paradoxe commence, c’est que l’excès de caféine peut aussi aggraver les choses. Une consommation excessive, ou une interruption brutale chez les habitués, peut entraîner :
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Des maux de tête de rebond ;
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De l’irritabilité ;
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Des troubles du sommeil.
Les spécialistes alertent : « L’arrêt ou la réduction brutale de la caféine provoque souvent des symptômes de sevrage, dont les céphalées font partie. »
Sommeil perturbé, douleur amplifiée
Un autre effet sournois de la caféine est son impact sur le sommeil. Consommée en fin d’après-midi, elle retarde l’endormissement et réduit la qualité du sommeil. Un sommeil insuffisant ou fractionné est un facteur aggravant connu des maux de tête. Résultat : un cercle vicieux s’installe sans qu’on en ait conscience.
Comment bien utiliser la caféine si vous êtes sujet aux céphalées ?
Les experts s’accordent sur un point : la caféine peut être utile, mais pas seule et pas à n’importe quelle dose. Voici leurs recommandations :
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Ne pas dépasser 2 à 3 tasses de café par jour, selon votre tolérance ;
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Éviter toute prise après 16h pour préserver un sommeil réparateur ;
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Éviter les médicaments contenant de la caféine en usage prolongé sans suivi médical ;
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Consulter un médecin si vous avez des maux de tête plus de 15 jours par mois.
👉 Ce qu’il faut retenir
La caféine n’est ni un miracle ni un poison. Elle peut soulager, mais aussi déclencher les douleurs si elle est mal utilisée. La clé ? Une consommation modérée, adaptée à votre rythme de vie et à vos symptômes. En cas de doutes ou de douleurs fréquentes, un avis médical est indispensable.