Faire la grasse matinée est associé à la multiplication de bactéries nocives dans le microbiote intestinal, selon une étude britannique. Plus d’explications dans notre article.
Durant le week-end, les congés, ou encore les jours fériés, nous avons tendance à dormir des heures de plus pour récupérer notre manque de sommeil. Mais, du point de vue scientifique, un sommeil irrégulier impacte la qualité de notre microbiote intestinal, selon une étude britannique publiée dans la revue European Journal of Nutrition.
1. Le décalage horaire social peut causer des troubles intestinaux
Durant cette recherche, les scientifiques du King’s College de Londres (Royaume-Uni) ont étudié le lien entre « le décalage horaire social », à savoir les modifications des habitudes qui perturbent notre horloge biologique interne et la composition du microbiote intestinal, la qualité de l’alimentation et la santé cardiométabolique.
Parmi 1002 participants, l’équipe a recruté 934 adultes en bonne santé, âgés de 18 à 65 ans, pour participer à la cohorte « ZOE PREDICT 1 », la plus grande étude nutritionnelle en cours de ce type. La plupart d’entre eux ont l’habitude de dormir plus de sept heures par nuit tout au long de la semaine.
Les chercheurs ont analysé :
- les prélèvements sanguins
- les échantillons de selles
- microbiome intestinal
En plus, ils ont mesuré le taux de la glycémie des personnes dont le sommeil était irrégulier, soit des volontaires qui dormaient plus d’une heure et demi de plus le week-end, par rapport à celles qui avaient des heures de sommeil régulières.
2. Le décalage horaire social : des bactéries intestinales nocives prolifèrent sous l’influence de l’alimentation
Selon les résultats de la cohorte, le groupe qui présentait un décalage horaire social dormait moins longtemps, et regroupait plus de jeunes par rapport à l’autre groupe. Les scientifiques ont constaté qu’une différence d’une heure et demi, était associée à des différences dans la composition du microbiome intestinal.
Un sommeil irrégulier était lié à une alimentation déséquilibrée, à une consommation plus élevée de friture et de sucreries, et à une consommation plus faible de fruits et de noix.
De plus, le décalage horaire social était lié à un développement plus élevé de 9 bactéries intestinales nocives et à une abondance plus faible de 8 bonnes bactéries intestinales sous l’influence de l’alimentation.
Sarah Berry, l’auteure de l’étude, a conseillé de maintenir des habitudes de sommeil régulières, car cela a un impact positif sur notre santé digestive et psychique par l’intermédiaire de notre microbiome intestinal.