Peut-on arrêter le processus d’une crise cardiaque si on se retrouve face à une personne qui est en train d’en déclencher une ? Certains réflexes sont à adopter.
C’est un processus irréversible
L’infarctus du myocarde, ou « crise cardiaque », survient quand une artère coronaire est obstruée. « L’infarctus du myocarde se définit comme la nécrose d’une partie plus ou moins grande du muscle cardiaque, lorsque cette zone n’est plus irriguée par les artères coronaires lui apportant normalement l’oxygène véhiculé par le sang« , selon la Fédération française de cardiologie.
100 000 infarctus du myocarde sont comptés chaque année en France, provoquant 12 000 décès. Cependant, il n’existe aucun moyen efficace de stopper un infarctus du myocarde. « Il n’est pas possible d’arrêter un infarctus du myocarde une fois qu’il a débuté. Tous les hoax sur internet comme tousser ou faire un effort à glotte fermée, etc. ne servent à rien. C’est un processus irréversible qui ne peut être stoppé », d’après le Dr Gérald Kierzek, médecin urgentiste, auprès de Pourquoi Docteur.
Agir vite est vital
En revanche, on peut limiter l’étendue des dégâts si on agit vite afin d’augmenter les chances de survie de la victime. « L’enjeu est d’agir vite pour préserver au maximum le muscle cardiaque et éviter les complications graves comme l’arrêt cardiaque« , revient le médecin. Quelques bons réflexes peuvent sauver la victime.
- Appeler le 15 immédiatement dans le but d’être traité à l’hôpital par oxygénothérapie, médicaments pour débloquer l’artère ou angioplastie
- Pratiquer les gestes de premiers secours, comme un massage cardiaque, ou une défibrillation, en attendant l’arrivée des secours pour maintenir un flux sanguin minimum en cas d’arrêt cardiaque
Les symptômes à repérer
« Il s’agit en général d’une douleur très intense située en plein milieu du thorax, derrière le sternum, une sensation angoissante de serrement, d’oppression évoluant initialement en vague ou, d’emblée, brutale », explique la Fédération française de cardiologie. La douleur qui dure plus de 20 minutes peut aussi irradier vers la gorge, les mâchoires, l’épaule, les bras, parfois les poignets. Ces symptômes varient d’une personne à l’autre. Chez les femmes, les symptômes respiratoires et digestifs sont fréquemment au premier plan.
Parmi les symptômes, on trouve donc aussi :
- Une fatigue intense
- Des sueurs
- Une pâleur
- Un essoufflement
- Des palpitations
- Un malaise
- Des signes digestifs, nausées et vomissements)
- Une sensation de mort imminente
Une perte de connaissance ou un arrêt cardiaque et respiratoire peut survenir dès les premières minutes. “C’est la mort subite par fibrillation ventriculaire qui peut être récupérée par application en extrême urgence d’un choc électrique externe à l’aide d’un défibrillateur automatique comme on en trouve dans de nombreux espaces publics”, conclut la Fédération française de cardiologie.