Quand un AVC arrive durant la nuit, la prise en charge est plus difficile. Certains signes doivent être pris en compte.
Il doit être pris en charge rapidement
Un accident vasculaire cérébral (AVC) résulte d’une occlusion artérielle ou d’une hémorragie dans le cerveau. « L’occlusion est la cause la plus fréquente. Un caillot de sang bouge une artère, c’est-à-dire un vaisseau qui irrigue le cerveau. Le territoire irrigué ne reçoit donc plus de sang ni d’oxygène », selon le Dr Heitz, neurologue, auprès de Femme Actuelle. Si le blocage persiste, les cellules nerveuses peuvent être endommagées ou mourir. Par ailleurs, en cas d’hémorragie, le saignement consécutif peut entraîner des lésions cérébrales graves.
Il est crucial de reconnaître les symptômes de l’AVC pour une prise en charge précoce. « Les signes sont brutaux et surviennent d’une seconde à l’autre sans prévenir. Il peut s’agir d’une paralysie ou d’une perte de sensation d’un bras ou d’une jambe, de difficultés à parler, d’une perte de vue d’un côté ou de vertiges importants », revient le médecin. Les symptômes peuvent être accompagnés de maux de tête intenses et de vomissements en cas d’hémorragie.
Un certain délai à respecter
Il est fréquent que les AVC surviennent pendant le sommeil, souvent sans que la personne en soit consciente jusqu’à son réveil. Dans ces cas-là, il est important d’obtenir des informations sur les heures précédentes pour estimer le délai de survenue de l’AVC. La possibilité de recevoir un traitement efficace par thrombolyse, processus visant à dissoudre les caillots sanguins, est limitée à environ six heures après les premiers symptômes. Après ce délai, le risque de complications, comme des saignements, augmente considérablement.
Quand l’AVC se produit pendant la nuit, les médecins doivent évaluer avec précision le moment de l’apparition des symptômes pour décider du traitement le plus approprié. Une IRM cérébrale peut être réalisée pour estimer le délai de survenue de l’AVC. Cette estimation comporte des incertitudes et les médecins doivent peser soigneusement les risques et les avantages du traitement par thrombolyse. Une thrombectomie, procédure consistant à retirer directement le caillot sanguin à l’aide d’un cathéter, peut être envisagée comme alternative à la thrombolyse. Cette option peut réduire le risque de saignement et être préférable si le traitement par thrombolyse comporte trop de risques.