Pourquoi certaines selles coulent et d’autres flottent ?

Avouez-le, vous aussi vous vous êtes déjà demandé, une fois aux toilettes, pourquoi certaines de vos selles flottent, alors que d’autres se retrouvent au fond de la cuvette. Nous avons l’explication !

Les gaz seraient en cause

Il semblerait que la question soit liée au microbiote intestinal. C’est en tout cas ce qu’affirme le professeur Nagarajan Kannan de la Mayo Clinic, expert en cellules-souches et en cancérologie, dans une étude publiée dans Scientific reports. Les tests ont été menés sur des souris sans germes, c’est-à-dire sans microbiote, qui ont reçu une transplantation fécale. Les chercheurs se sont rendu compte qu’après la transplantation, les selles de ces dernières flottaient, alors qu’elles coulaient auparavent. 

Un corps gras est moins dense que l’eau. Donc, il remonte à la surface quand les deux se mélangent. C’est pourquoi, on a longtemps cru que c’est la teneur en graisse de notre alimentation, qui cause la flottabilité de nos selles. Pourtant, le professeur Nagarajan Kannan, contredit cette croyance dans son étude. Il assure que ce sont les gaz intestinaux qui en sont responsables.

Deux bactéries, bactéroïdes ovatus et Bactéroïdes fragilis, des micro-organismes connus pour être particulièrement producteurs de gaz lorsqu’ils s’attaquent à la nourriture lors de la digestion, ont été retrouvés dans les crottes de souris. La plupart du temps, ces gaz sont évacués par les pets. Mais parfois, ils restent emprisonnés dans les selles, ce qui les fait remonter à la surface quand elles entrent en contact avec l’eau de la cuvette.

Un signe de mauvaise santé

Néanmoins, d’après les chercheurs, une flore intestinale qui produit des gaz n’a pas grand-chose à voir avec l’ingestion d’une nourriture saine. Ils poursuivent tout de même leurs recherches, afin de définir une liste complète des microbiotes gazogènes et faire le lien avec l’alimentation.

En revanche, un étron qui flotte serait signe de mauvaise santé, comme le détaille une étude européenne de 2015. Il serait le signe syndrome de l’intestin irritable.