Les personnes qui se couchent plus tard ont un risque de décès plus élevé que celles qui se couchent tôt, d’après une étude britannique. Ce phénomène est expliqué par un mode de vie et des habitudes moins saines.
Une étude britannique sur les heures de coucher
Plus on se couche tard, plus on aurait de chances de mourir jeune, selon une étude britannique dans la revue Chronobiology International, publiée en 2018. Les chercheurs se sont appuyés sur une base de données publique, sur près d’un demi-million d’habitants du Royaume-Uni âgés de 38 à 73 ans suivis durant six ans et demi. Les personnes qui se couchent tard ont plus de chances de mourir que celles qui se couchent tôt et ce à hauteur de 10 %. Sur l’ensemble de la population britannique ce chiffre est estimé entre + 2 % et + 18 %.
Un problème de santé publique
« C’est un problème de santé publique qui ne peut plus être ignoré », d’après Malcolm von Schantz, professeur de chronobiologie à l’Université de Surrey, auprès de l’AFP. Les personnes qui se couchent tard devraient avoir une plus grande flexibilité d’horaires de travail, afin de commencer et de finir plus tard.
« Les noctambules qui tentent de vivre dans un monde du matin peuvent en subir les conséquences sur leur santé », ajoute Kristen Knutson, qui a coécrit l’article avec Malcolm von Schantz.
Des troubles neurologiques et des troubles psychologiques
Les chercheurs mettent en avant divers comportements et mauvaises habitudes présents chez les personnes qui se couchent tard. Par exemple, elles manquent d’exercice et de sommeil. « Il se pourrait que les personnes couche-tard aient une horloge biologique interne qui ne correspond pas à leur environnement externe », d’après Kristen Knutson. Ces personnes souffrent aussi de :
- troubles psychologiques
- de diabète
- de troubles neurologiques
- gastro-intestinaux
- respiratoires.
Elles fument plus, boivent plus de café et consomment plus de produits illicites.
De plus, le passage à l’heure d’été a une incidence sur les crises cardiaques. Or, les couche-tard supportent cette période plus difficilement et ont donc plus de risque d’en souffrir.
Un risque accru pour les fumeurs et les buveurs
Cependant, il faut noter que l’heure du coucher a peu d’impact sur la mortalité. Les personnes qui se couchent tard, mais qui ne fument pas et boivent de manière raisonnable n’ont pas plus de risque de mourir que celles qui ont le même profil et qui se couchent tôt.
Les personnes qui se couchent tard et qui consomment du tabac ou de l’alcool ont quant à elles un sur-risque de mortalité. Plus la consommation était grande, plus l’effet sur la mortalité était important.