Deux périodes seraient marquantes dans le processus de vieillissement humain, autour de 44 et 60 ans, selon une étude publiée en août dernier. Ces découvertes, basées sur une analyse approfondie de milliers de molécules, montrent que le vieillissement ne suit pas un rythme linéaire, mais connaît des phases de changements particulièrement intenses.
44 ans et 60 ans
Le vieillissement humain ne suit pas un rythme continu, mais connaît deux périodes distinctes de changements marquants, autour de 44 et 60 ans, selon une étude publiée le 14 août dernier, dans la revue Nature Aging. La recherche a été menée sur 108 personnes âgées de 25 à 75 ans, en Californie. Les participants ont été suivis sur une période allant de 1 an à 7 ans, avec des prélèvements réguliers de sang, de selles, ainsi que des échantillons prélevés sur la peau, la bouche et le nez. Au total, 135 000 molécules et micro-organismes ont été analysés.
Les chercheurs ont découvert deux moments clés où les changements liés à l’âge se manifestent de manière particulièrement intense, aux environs de 44 ans et 60 ans. « Nous ne changeons pas simplement de manière graduelle au fil du temps. Il y a des changements vraiment spectaculaires », selon le professeur Michael Snyder, généticien et directeur du Centre de génomique et de médecine personnalisée de l’Université de Stanford, qui a dirigé cette étude.
Un changement des molécules responsables du vieillissement de la peau
Vers 44 ans, les modifications concernaient principalement les molécules associées aux maladies cardiovasculaires et à la capacité de métaboliser des substances comme la caféine, l’alcool et les lipides. À 60 ans, les transformations affectaient davantage les molécules liées au système immunitaire, au fonctionnement rénal et au métabolisme des glucides. Des changements dans les molécules responsables du vieillissement de la peau et des muscles ont également été notés à ces âges.
L’étude a montré que ces transitions ne se limitent pas aux femmes, contrairement à ce qui pourrait être attribué à la ménopause. « Cela représente plutôt un phénomène commun dans le processus de vieillissement des deux sexes », précisent les auteurs. D’autres recherches auraient suggéré une troisième phase de vieillissement autour de 78 ans, mais cette nouvelle étude n’a pas pu confirmer cette hypothèse, les participants n’ayant pas dépassé 75 ans.