Comme l’homme est omnivore par essence, il est impossible de manger équilibré si on mange toujours la même chose. C’est pourquoi il ne faut négliger aucun aliment, ni l’éliminer.
Le plaisir joue un rôle majeur
Durant ses premiers mois de vie, l’être humain est « monovore ». Puis, on lui impose une diversité dans son alimentation, pour qu’il reçoive tous les nutriments et micronutriments dont il a besoin pour que son organisme fonctionne correctement. C’est aussi de cette manière que l’on diminue le risque d’exposition aux contaminants, tels que les pesticides et les métaux lourds.
Ainsi, manger quatorze aliments différents quotidiennement et en renouveler la moitié chaque jour, serait l’idéal pour varier notre alimentation d’omnivore, comme l’explique le docteur Jean-Michel Lecerf, chef du service Nutrition de l’Institut Pasteur de Lille, membre de l’Académie d’agriculture de France, dans La joie de manger.
Par ailleurs, le plaisir joue un rôle majeur. « Un même aliment proposé plusieurs fois au cours du même repas génère moins de plaisir que lorsqu’il est proposé la première fois », explique-t-il encore. On parle alors de rassasiement sensoriel spécifique. Une chance, car c’est ainsi que l’humain a pu développer la créativité culinaire.
Réduire la viande, mais ne pas la bannir
Certains aliments sont bannis pour des raisons médicales ou religieuses. Mais aujourd’hui, le « bien manger » est devenu une telle tendance qu’il laisse la place à des croyances infondées. « Cela peut aussi conduire à des déficits, à l’origine de futures maladies », revient le docteur.
Même s’il est vrai qu’il vaut mieux réduire la viande au bénéfice de plus de végétaux. 80 à 100 g de viande ou de poisson par jour suffit. « Mais d’un strict point de vue nutritionnel, supprimer la viande n’a pas de fondement scientifique », conclut-il.
Il n’existe pas d’aliment parfait
Enfin, sachez qu’aucun aliment n’est mauvais en soi, sauf s’il est moisi ou contaminé. En revanche, il faut faire attention aux quantités et à la fréquence dont on les consomme. Vous n’être pas obligé de supprimer les aliments trop gras ou trop sucrés, en revanche, il vaut mieux les manger en petite quantité et pas trop souvent.
De la même manière, il n’existe pas d’aliment « parfait ». Aucun d’eux ne peut contenir tout ce dont a besoin l’humain. C’est pourquoi il faut diversifier son alimentation le plus possible et ainsi combler tout ce que réclame notre corps.