Le traitement contre l’obésité pourrait connaître une révolution prochaine, grâce à un médicament, testé en phase 3. Une molécule injectable ouvrirait des perspectives prometteuses. D’après une étude du New England Journal of Medicine, ce traitement dépasse les espoirs des spécialistes de l’obésité.
Jusqu’à 20 % de moins du poids des patients
L’essai clinique a testé l’efficacité du tirzépatide, un traitement injectable, du laboratoire Eli Lilly. En moyenne, les patients qui ont reçu une dose hebdomadaire de 10 ou 15 mg de tirzépatide, ont perdu 20 % de leur poids au bout de 72 semaines. Si cela semble léger, l’impact sur la santé est important. « Un tiers environ de ces patients dépasse même la barre des 25 % de perte de poids. C’est du jamais vu avec des médicaments contre l’obésité », d’après le Dr Lucie Favre, médecin cadre au service d’endocrinologie, diabétologie et métabolisme du Centre hospitalo-universitaire vaudois, à Lausanne.
À l’heure actuelle, il n’y a que la chirurgie de l’obésité, qui permet de perdre autant de poids. « Cette chirurgie reste une bonne approche qui a montré son efficacité sur le long terme. Toutefois, un patient sur cinq sera confronté à une reprise pondérale considérable », toujours surtout Lucie Favre.
Sensation d’être rassasié
La tirzépatide combine deux molécules : un analogue du GLP-1 (glucagon like peptide-1) et du GIP (glucose dependant insulinotropic polypeptide). Ces dernières imitent l’action des hormones « incrétines », sécrétées par le tube digestif. Elle aide à la régulation de l’appétit. Ainsi, le corps a l’impression d’être rassasié, et les patients mangent donc moins.
Les analogues du GLP-1, sont en réalité déjà prescrits contre le diabète de type 2. « Le liraglutide et le sémaglutide ont montré leur efficacité avec des pertes de poids entre 10 et 15 % », explique le Pr François Pattou, chef du service de chirurgie générale et endocrinienne au CHU de Lille, au Figaro. « On ne dispose pas à ce jour de résultats à plus de trois ans avec ces molécules. Mais elles nous permettent d’élargir la possibilité des traitements de l’obésité », revient Lucie Favre.
Des essais complémentaires seront menés avant que le médicament ne soit autorisé. On ne sait pas encore, non plus, quels seront les effets à long terme. Par ailleurs, le traitement provoque des effets secondaires chez certains patients : nausées, vomissements, de constipations ou diarrhées. Mais ces effets ont disparu après quelques semaines.
650 millions de personnes adultes souffraient d’obésité, selon les chiffres de 2022 de l’Organisation Mondiale de la Santé.
5 commentaires
ne serait-il pas plus intelligent et surtout moins cher de traité les cause primaires de l’obésité
la malbouffe en général
apprendre dès la maternelle comment se nourrir correctement avec une variété de produits les plus naturels possible
fermer définitivement les mac do et cie qui sont les temples de la malbouffe ultra cher
obliger les industriels de l’agro alimentaire a suprimer de leurs produits tout ce qui incite a en prendre encore plus
bien dit mais on laisse faire
Vous avez raison l’obésité est une MALADIE MULTIFACTORIELLE
Ce n’est pas un choix
Je suis entièrement d’accord avec vous Mf et Ryana. Perso, je ne vais jamais à Mc Do, j’aime les légumes et en vieillissant je suis plutôt poisson et pourtant je n’arrive pas à perdre du poids. Chaque cas est différent et on n’est pas en surpoids par choix.
Je trouve que c’est une très grande avancée pour le traitement de l’obésité. En effet, Grand nombre de personnes souffrent en silence de cette maladie, ce sente très mal dans leur peau et en arrive même à l’extrême par la faute des moqueries des gens.
De plus, suivre un traitement par injection élimine la lourdeur d’une opération qui n’est pas toujours simple à gérer, et les risques des anesthésie. De plus, je pense qu’une opération n’est pas réversible alors que le traitement par injection peu s’arrêter à n’importe quel moment si on a des effets secondaires importants.
Merci à la médecine pour cette avancée.