L’olfactométrie est un examen qui est pratiqué pour évaluer la perte de l’odorat. Ce test permet de mesurer les capacités olfactives d’un patient en difficulté. Les troubles de l’odorat ne sont pas simples à évaluer. Par l’olfactométrie, examen qui demande la participation du patient et qui appartient à la famille ORL (Oto-Rhino-Laryngologie), on arrive à un diagnostic très précis.
Le principe de l’olfactométrie
De la même manière que l’examen ophtalmologique qui mesure l’acuité visuelle avec des lettres plus ou moins petites placées devant les yeux, le médecin évalue ici la perception du patient en lui proposant des odeurs plus ou moins concentrées.
Comment fonctionne l’appareil olfactif ?
Tout d’abord, les molécules odorantes pénètrent dans le nez puis parviennent ensuite au niveau des fosses nasales qui sont tapissées par 10 millions de cellules dotées de récepteurs. L’information est ensuite transmise au bulbe olfactif qui accueille les messages nerveux et qui sert de relais pour les transmettre au cortex olfactif où ils seront identifiés et associés à des valeurs olfactives.
L’examen de l’olfactométrie
Il cherche à mesurer le seuil de perception. Précédée d’un examen ORL, la consultation est organisée autour d’une série de tests.
- Un interrogatoire précis permet de récolter un certain nombre d’informations : prise de médicaments, environnement, accidents, alimentation…
- Une recherche de seuil minimal olfactif est réalisée en présentant différentes odeurs.
- Un test de reconnaissance olfactive est réalisé pour se rendre compte du niveau de sensations du patient.
Les causes de troubles olfactifs
Les troubles de l’odorat apparaissent lorsque les molécules ne parviennent pas ou parviennent mal, au niveau des cellules olfactives qui sont situées en haut des fosses nasales. Les problèmes olfactifs sont fréquents :
- Dans les cas d’allergies plus ou moins importantes.
- Lorsque le patient souffre de polypes nasaux
- Lorsque certains médicaments génèrent des troubles de l’odorat qui sont souvent liés également à des troubles du goût.
- Lors d’accidents ayant endommagé la fosse nasale type nez cassé.
- Certaines pathologies neurologiques peuvent entrainer de sérieux troubles olfactifs comme notamment la maladie d’Alzheimer. La perte de l’odorat est un des tout premiers signes de cette maladie.
Selon une étude du CHU de Nantes, 5% de la population souffre d’anosmie (perte de l’odorat) et 15% d’entre elle connait une altération de l’odorat, on parle alors d’hyposomie.