Un anévrisme intracrânien est une malformation des artères cérébrales qui se produit lorsqu’un vaisseau sanguin du cerveau se gonfle, provoquant une hémorragie cérébrale. Pendant des années, l’anévrisme est silencieux, mais dans certains cas, des signes apparaissent lorsque l’anévrisme devient volumineux.
Des chercheurs américains de l’Université de Pennsylvanie, se sont demandé si ces trois symptômes gastro-intestinaux pouvaient être liés à la formation et à la rupture d’un anévrisme cérébral. Eléments de réponse.
Quels sont les symptômes avant-coureurs d’une rupture d’anévrisme du cerveau ?
Ces symptômes sont provoqués par la pression que la poche de l’anévrisme exerce sur les organes voisins. De plus, les anévrismes peuvent gêner la circulation sanguine en créant des zones de stagnation qui augmentent le risque de formation d’un caillot sanguin.
Des fragments de caillot peuvent se libérer et circulent dans le sang et boucher les petites artères des autres organes.
Lorsque l’anévrisme intracrânien devient volumineux, certains symptômes peuvent faire soupçonner son existence :
- céphalées inhabituels ;
- fatigue chronique ;
- troubles de l’équilibre, de l’audition, de la vision ;
- paralysies partielles ;
- difficultés d’élocution temporaires ;
- douleur de la nuque ;
- désorientation passagère ;
- pupille dilatée ;
- nausées ou vomissements.
Mais aussi ces 3 symptômes digestifs peuvent annoncer un anévrisme cérébral
Dans leur étude, les chercheurs américains ont analysé les données de 72 545 personnes présentant une rupture d’anévrisme ainsi que celles de 46 748 personnes ayant un anévrisme non rompu. Ils ont comparé les deux groupes en recherchant des patients ayant reçu un diagnostic de troubles gastro-intestinaux (Exp : Reflux gastro-œsophagien, Syndrome du côlon irritable et Diarrhée).
Les résultats ont confirmé que les syndromes gastro-intestinaux étaient associés à des cas d’anévrismes intracrâniens rompus et non rompus.
Les patients présentant des difficultés à avaler (dysphagie), de la diarrhée et de la constipation étaient plus à risque de développer à la fois la formation et la rupture d’un anévrisme intracrânien pouvant conduire à un accident vasculaire cérébral hémorragique. Néanmoins, les participants souffrant d’un reflux gastro-œsophagien, des douleurs gastriques chroniques et des ballonnements, ou d’un syndrome du côlon irritable sans diarrhée étaient plus susceptibles de ne souffrir que d’une formation d’anévrisme, sans rupture.