Définition
Les sinus sont des cavités aériennes, le massif facial est creusé. Ils se réunissent pour former les fosses nasales. Ils permettent de drainer le mucus nasal et communiquent avec les fosses via l’orifice qu’on appelle « méat ».
Les échanges entre le sinus et les fosses nasales se font souvent de l’intérieur du sinus vers la fosse nasale.
L’infection des sinus se produit souvent à partir de la fosse nasale au cours d’une rhinite aiguë ou dans le contexte plus rare d’un traumatisme.
Les agents infectieux vont cheminer soit par la voie aérienne soit par la voie sanguine. C’est lié aux maladies ORL.
En fonction de la virulence, les germes responsables sont :
– pneumocoque;
– streptocoque;
– Haemophilus influenzae:
– Moraxella caoerrhalis; ou encore le Staphylocoque
Le tabac et l’alcool sont des facteurs de risque de sinusite.
Examen clinique
La sinusite survient au cours de l’évolution d’une rhinite aiguë banale.
L’examen clinique retrouve l’apparition d’une douleur sous-orbitaire unilatérale, à type de pouls, qui augmente lors d’effort physique. L’obstruction nasale homolatérale, un mouchage épais, voire mucopurulent, parfois strié de sang, homolatéral, et la présence de fièvre et frissons peuvent être retrouvés.
Des critères diagnostiques ont été mis en place pour permettre d’orienter le médecin vers le type d’infection et de voir l’indication d’une antibiothérapie.
On doit retrouver au moins deux des trois critères majeurs suivants :
- La persistance voire augmentation des douleurs sinusiennes malgré un traitement avec paracétamol, décongestionnant pris pendant au moins 48 heures;
- La présence de la douleur au niveau unilatéral et pulsatile, ou son augmentation lorsque le sujet baisse sa tête vers l’avant ou une augmentation la nuit;
- Une augmentation et une modification de l’écoulement nasal qui devient très purulent ce signe à d’autant plus de valeur lorsqu’on le retrouve du même côté.
D’autres signes peuvent être rajoutés pour augmenter les arguments de l’infection :
• Persistance de la fièvre au-delà du 3ème jour d’évolution;
• Obstruction nasale, éternuements, gêne pharyngée, toux persistant au-delà des quelques jours d’évolution habituelle de la rhinopharyngite.
La radiographie systématique n’est pas indiquée.
Le scanner sinusien n’est pas indiqué sauf en cas de doute diagnostique ou de suspicion de complications, ou si le patient a déjà reçu une première ligne d’antibiothérapie.
Si l’on ne retrouve pas de rhinite, l’examen dentaire doit obligatoirement être réalisé afin de rechercher une infection dentaire.
Si le sinus frontal est touché un antibiothérapie est de suite préconisée afin d’éviter tout risque pour la vie du patient. En effet les sinus frontaux sont en contact avec les méninges et peuvent donc les infectés.
Traitement des sinusites aiguës de l’adulte
En cas de diagnostic incertain, l’antibiothérapie n’est pas indiquée d’emblée, si les écoulement restent majoritairement bilatéraux, d’intensité modérée, dominés dans un contexte épidémique.
Dans ce cas, une réévaluation est nécessaire en cas de persistance anormale ou d’aggravation de la symptomatologie sous traitement symptomatique.
Une antibiothérapie sera prescrite si le diagnostic de sinusite aiguë maxillaire purulente ; si le traitement symptomatique initial ou si présence d’une complication ; si l’on retrouve une infection dentaire.
Et comme nous l’avons dit précédemment en cas d’atteinte du sinus frontal.
Un traitement antalgique/antipyrétique est recommandé en fonction des symptômes présentés.
L’utilité des corticoïdes et des anti-inflammatoires non stéroïdiens à dose anti-inflammatoire ne doit pas être utilisé pour une sinusite avec un tableau évocateur.
L’utilisation des corticoïdes peut cependant être discutée dans des cas très particulier comme par exemple une douleur paroxystique entraînant une paralysie faciale.
Les lavages de nez peuvent aider pour rétablir un certain confort et nettoyer les fosses nasales des sécrétions et substances inflammatoires.
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