Les aliments à éviter dans la maladie de Parkinson ne doivent pas être confondus avec les nutriments dont la prise est à différer dans le temps avec le traitement. C’est-à-dire que des interactions peuvent exister entre le traitement contre la maladie de Parkinson et les protéines ou les nutriments comme le fer, la vitamine B6 ou la tyramine. En effet, les protéines peuvent être prises à distance des repas pour éviter l’inaction du traitement lévodopa. De même, les acides gras polyinsaturés riches en oméga 3 et contenus dans les petits poissons gras sont bénéfiques pour les patients atteints de la maladie de Parkinson. En revanche, ceux-ci contiennent de la vitamine B6 qui entre en compétition avec l’absorption de la prolopa. Dans ce cas, c’est toujours au médecin traitant d’adapter le traitement à son patient pour éviter les possibles carences alimentaires.
Les médicaments et risques avec certains aliments
Les protéines ont la fâcheuse tendance chez certaines personnes d’interférer avec la prise du médicament lévodopa. Les protéines se trouvent principalement dans la viande, le poisson, les œufs, le fromage, le yaourt, les haricots, les noix et les légumineuses. Il est fortement recommandé de prendre les médicaments contre la maladie de Parkinson 30 à 45 minutes au moins avant les repas.
Des malades affectés par la maladie de Parkinson ont constaté qu’ils étaient moins touchés en consommant des laits végétaux comme le lait de riz.
Il est préconisé de suivre les recommandations suivantes :
Pensez à réduire la quantité de protéines avant la soirée. Cette conduite permet au corps de mieux assimiler le médicament tout en évitant les tremblements imprévisibles. Consommez le repas protéiné au dîner, car l’interaction du médicament avec les protéines est moins forte que plus tôt dans la journée. Dans tous les cas, un patient atteint de MP doit continuer à manger des protéines qui sont essentielles pour son équilibre alimentaire, et elles aident à combattre les infections. Attention, toute réduction des protéines peut provoquer une perte de poids dangereuse.
Les autres interactions médicamenteuses
En plus des protéines, les patients atteints de MP qui sont supplémentés en fer, à cause d’autres comorbidités, doivent être informés de cette éventuelle interaction avec la lévodopa.
De même pour la pyridoxine ou vitamine B6, qui constitue un nutriment essentiel pour la santé. Prise en grande quantité, il semblerait qu’il interfère avec l’activité de la lévodopa. Cela concerne principalement le médicament prolopa associé avec la bensérazide. Pourtant la vitamine B6 présente dans les poissons gras riches en oméga 3 (AGPI) est bénéfique pour les patients atteints de MP. Cette controverse doit être abordée par le médecin traitant afin de différer dans le temps la prise du médicament. Les autres aliments riches en B6 sont : les abats, la volaille, les pommes de terre, les pois chiches, les bananes,
La dernière interaction possible concerne la tyramine (plus de 150 mg). La prise de médicaments comme les inhibiteurs de monoamine oxydase B (MAO-B) se trouvent dans l’Azilec (rasagiline), l’Eldepryl (sélegiline). La tyramine est contenue dans l’alcool, les charcuteries, les fromages vieillis, le chou fermenté et les produits au soja. Attention, la tyramine consommée à des niveaux élevés provoque de l’hypertension.
Manger en dehors de la prise des médicaments
Le médicament principal prescrit dans la maladie de Parkinson est la lévodopa. Ce traitement est à prendre trois fois par jour et s’avère difficile à planifier pour un patient atteint de Parkinson qui doivent éviter des aliments.
Cette situation est particulièrement problématique pour certains malades qui sont sensibles à l’absorption de leur médicament juste avant les protéines ou les suppléments de fer. Cependant cette hypersensibilité concerne une minorité de patients. Ceux-ci constatent une perte d’efficacité du médicament avec un apport élevé en protéines.
En outre, les personnes dont la maladie de Parkinson est à un stade plus avancé doivent prendre leur médicament jusqu’à trois, quatre, cinq ou même six fois par jour ! Cette modulation du traitement complique la prise des repas.
Cependant, pour une grande majorité des patients atteints de MP, l’ingestion de protéines n’altère pas l’efficacité de la lévodopa. De plus, le fait d’avoir l’estomac rempli aide à lutter contre les effets secondaires comme la nausée.
La meilleure stratégie pour aider les malades hypersensibles consiste à regrouper les aliments protéinés en un seul repas comme le dîner. En effet, les personnes sont moins actives en soirée que pendant la journée. Ainsi la prise de protéines est moins problématique pour leur fonctionnement au quotidien.
Une autre alternative efficace pour certains malades consiste à prendre la lévodopa 30 à 60 minutes avant leur repas. Ce qui permet au médicament d’être absorbé et métabolisé avant le bol alimentaire.
Les acides gras mono-insaturés
Il existe une corrélation entre un apport énergétique global élevé et un risque important de MP. De même un apport en acide gras polyinsaturé élevé s’associe avec un risque réduit de Maladie de Parkinson. Ainsi, les apports en acide arachidonique et en cholestérol sont liés à un risque élevé de MP. Bien que les résultats soient discutables, la consommation d’oméga 3 et le rapport des acides gras polyinsaturés(AGPI) n-3 à n-6 convergent tous vers une tendance à la réduction du risque de MP. À l’inverse, les acides gras mono-insaturés (AGMI), l’acide linoléique, l’acide n-6, sont associés à une tendance à un risque plus élevé de MP.
Les aliments qui contiennent des graisses saturées sont : le bœuf, le saindoux, le beurre, le fromage, l’huile de palme, les aliments cuits au four ou frits.
Les produits laitiers
Une étude sur cette thématique a été présentée par le professeur Erik Olsson de l’université suédoise d’Uppsala lors de la 14ème conférence sur la maladie de Parkinson et des troubles neurologiques associés, à Lisbonne au Portugal.
Selon des études antérieures, la consommation de produits laitiers fait partie des aliments à éviter dans la MP. Celle-ci serait corrélée à un fort risque de maladie de Parkinson, notamment chez les hommes. À l’évidence,la consommation quotidienne de lait demi-écrémé ou écrémé au lieu du lait entier indique un risque de 39 % plus élevé de développer la maladie de Parkinson.
Ainsi, chez 81 889 adultes qui ont participé à l’étude suédoise pendant 14 ans, tous étaient indemnes de la maladie de Parkinson au commencement du projet en 1997. Chaque participant a répondu à un questionnaire sur son régime alimentaire ainsi que sur la fréquence des repas.
Au total, 1,5 % des participants a développé la maladie de Parkinson pendant cette étude. Après analyse des habitudes alimentaires des personnes, celles qui consommaient 40 millilitres ou plus de lait par jour étaient à risque de MP.
C’est-à-dire que les personnes qui buvaient de 40 à 159 ml de lait par jour risquaient de développer la maladie de Parkinson, comparativement aux personnes qui consommaient moins de 40 ml par jour. De plus, le risque semble proportionnel avec la quantité ingérée. Les gros consommateurs de lait de plus de 400 ml/jour augmentent de 33 % leur risque de développer la maladie de Parkinson ! Ce sont donc des aliments à éviter.
Par contre, la consommation de yaourt ou de lait caillé ne semble pas liée au risque de développer la maladie de Parkinson. Les derniers résultats ne montrent aucune différence entre les hommes et les femmes.
Les aliments transformés
Les aliments transformés incluent les aliments en conserve,les aliments frits et les sodas ordinaires et diététiques, car ils accélèrent la progression de la maladie de Parkinson. Ils nuisent aussi à la santé intestinale et aggravent la gravité des symptômes.
Les aliments difficiles à mâcher
Plus la maladie de Parkinson progresse, plus le malade éprouve de la difficulté à mâcher et à avaler correctement ses aliments. Afin d’éviter l’étouffement, il convient de modifier la façon de préparer les repas. Par exemple, les ragoûts permettent de ramollir à la fois viande et légumes. De même, la purée de pommes de terre ou de carottes a une texture adaptée à la prise alimentaire des MP. C’est la meilleure façon de satisfaire leurs besoins nutritionnels.
Les aliments salés
Les aliments salés comme les chips et les conserves peuvent déclencher une hypertension artérielle qui amplifie les symptômes de la maladie de Parkinson. En effet, les patients ont besoin d’une circulation sanguine optimale pour ralentir l’évolution de la MP. ces aliments sont à éviter chez les parkinsoniens.
Les boissons gazeuses sucrées
Elles sont néfastes à cause des édulcorants artificiels qui entrent dans leur composition comme l’aspartame. D’ailleurs ces édulcorants sont utilisés dans bon nombre d’aliments industriels. Par exemple, les céréales, les bonbons, certains yogourts, ainsi que les eaux aromatisées, jus de fruit, thé glacé. La molécule contenue dans les édulcorants est la phénylalanine. Elle entre en compétition avec la levodopa en interférant avec le transfert de la dopamine dans le cerveau. La lévodopa est donc plus longue à agir et empêche la libération de la dopamine par les neurones.
Attention à la déglutition
La déglutition demande une succession de mouvements qui sont complexes. À ce titre, la maladie de Parkinson qui est définie comme trouble du mouvement gêne cette déglutition. Le ralentissement des mouvements, caractéristique de la MP peut provoquer des morsures et altérer la mastication. De plus, la mauvaise utilisation de la langue empêche le malade d’avaler sa nourriture ou sa boisson convenablement (dysphagie). Cette mauvaise mécanique de déglutition affecte la qualité de vie du patient et entraîne une malnutrition, et/ou déshydratation. Malheureusement, la fausse route par aspiration de la nourriture ou du liquide par le mauvais tuyau qui conduit aux poumons est la principale cause de décès par pneumonie des MP.
Quels aliments privilégier ?
Il existe sept aliments qui semblent bénéfiques pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson :
1. Les petits poissons gras et crustacés
Les petits poissons gras comme les sardines, le maquereau et le hareng sont des sources d’oméga 3 qui protègent contre les infections hivernales. Les crustacés comme les crevettes, les huîtres et les moules sont riches en sélénium. En complément ceux-ci accroissent le volume de cytokines dans les globules blancs pour combattre les maux de l’hiver.
2. Avoine et orge
C’est l’occasion de commencer la journée avec un bol chaud rempli de flocons d’avoine ou d’orge. Ces deux céréales présentent la particularité d’être douce pour l’estomac sensible. Leur richesse en antioxydant, aide les patients à combattre les infections hivernales.
3. Yaourt
Les probiotiques qui existent dans le yaourt permettent s’assurer un bon tractus gastro-intestinal. Par contre, ils doivent être pris sans sucre ajouté ni édulcorants comme l’aspartame.
4. Ail
Afin de bénéficier de son effet antigrippal, au moins deux gousses d’ail cru sont nécessaires par jour. Une autre alternative comme les capsules d’ail existe pour ceux dont l’odeur forte les empêche d’en consommer.
5. Patates douces
Elles sont riches en bêta-carotène et peuvent se substituer aux pommes de terre qui ont un indice glycémique plus élevé.
6. Les champignons
Ils constituent une excellente source de vitamine D pour renforcer le système immunitaire.
7. Thé
Le thé noir ou vert est riche en antioxydants. Il est préférable d’ajouter du jus de citron et du miel en remplacement du lait et sucre raffiné ou aspartame.