Si vous prenez des gummies (gomme) pour faciliter votre sommeil, vérifiez leur composition. En effet, une nouvelle étude pointe des quantités potentiellement dangereuses de mélatonine dans certaines d’entre elles.
Tromperie sur le dosage de mélatonine
La mélatonine est l’hormone centrale de régulation des rythmes chronobiologiques. Elle est appelée l’hormone du sommeil. Dans les gummies et autres compléments alimentaires, il s’agit d’une hormone de synthèse, très efficace. Certaines gummies contiennent plus de mélatonine que ce qui est indiqué sur l’étiquette. L’un de ces produit «contenait 347% de mélatonine en plus que ce qui était réellement indiqué sur l’étiquette des gommes», alerte une étude scientifique parue dans Jama network
Trop de mélatonine est dangereux
Un complément alimentaire, des vitamines ou des gummies ne sont pas sans danger ni sans effet secondaire. S’ils contiennent des produits actifs, il y a des doses à ne pas dépasser. C’est le cas de la mélatonine qui entraîne, à haute dose, des effets de somnolence pendant la journée. Selon l’activité professionnelle du consommateur, cela peut être dangereux. Mais CNN, qui rapporte cette étude, met aussi en avant les effets secondaires d’un excès de mélatonine chez les enfants. «Ils peuvent notamment être victimes de somnolence, maux de tête, d’une agitation et d’une augmentation de l’énurésie nocturne ou de la miction le soir».
Quelle est la situation en France ?
La posologie recommandée en France est de 2 mg maximum, une fois par jour. En 2018, l’Agence nationale de sécurité sanitaire alertait l’opinion publique sur « la consommation de mélatonine sous forme de complément alimentaire [qui ] doit être évitée ou soumise à l’avis d’un médecin». Les compléments alimentaires avec mélatonine sont déconseillés aux femmes enceintes et allaitantes, aux enfants et des adolescents. Parlez-en à votre médecin avant de prendre ces compléments alimentaires en cas de maladies inflammatoires, auto-immunes, d’épilepsie, d’asthme, de troubles de l’humeur, du comportement.
Sources : Jama Network , Anses