Des chercheurs britanniques ont constaté une «détérioration considérable» de l’état des patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde pendant une période bien précise. Seules les femmes sont concernées.
300 000 Français touchés par la polyarthrite rhumatoïde
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie chronique qui provoque des raideurs et des douleurs articulaires. Cette maladie est auto-immune : le système immunitaire dysfonctionne et s’attaque à l’organisme pensant reconnaître un «intrus» à éliminer. La polyarthrite rhumatoïde touche plus de 300 000 personnes en France.
Les changements hormonaux et la polyarthrite
Selon des chercheurs britanniques, 80% des femmes qui ont participé à leur étude constatent une aggravation des symptômes de la polyarthrite rhumatoïde pendant leur périménopause ou la ménopause. 10 % d’entre elles signalent une détérioration «considérable» de leur état pendant cette période. L’étude vient d’être publiée dans la revue Musculoskeletal Care.
Ménopause précoce : 3 fois plus de risques
Selon une autre étude publiée dans la revue BMC Rheumatology, les femmes qui ont une ménopause précoce ont trois fois plus de risque de développer une polyarthrite rhumatoïde. Rappelons que l’âge moyen de la ménopause en France est de 51 ans. Une ménopause est considérée comme précoce quand elle survient avant l’âge de 40 ans.
Rompre avec la fatalité pour les patientes
Les chercheurs britanniques constatent également que 93 % des participantes déclarent «n’avoir jamais discuté des impacts de la ménopause sur leur polyarthrite rhumatoïde avec leur médecin». Les auteurs de l’étude soulignent le besoin d’une meilleure prise en charge des patientes en période de ménopause par leur médecin et l’ouverture du dialogue sur ce sujet.